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DESTINATIONS > AMERIQUE > Colombie 2017

















Dernier bastion touristique :    LA COLOMBIE


Nos Premiers Pas En Colombie






BOGOTA : 2 jours d'arrêt par Sandrine

Le premier jour commence avec un bon mal de tête dû à l'altitude certainement. Passer du niveau de la mer à 2600m d'altitude, notre corps nous fait savoir la différence ! Heureusement il passe très vite et nous pouvons profiter des alentours de notre hostel Crancky Croc, tout neuf.
On a de la chance il ne pleut pas et nous avons droit à quelques rayons de soleil sinon il ne fait pas très chaud. Là encore, pas de chauffage de prévu dans les maisons et les portes et fenêtres sont souvent grandes ouvertes.
 
Quartier de la Candeleria : C'est THE quartier historique de la ville, les petites rues sont encadrées de bâtiments bas coloniaux aux belles fenêtres et balcons en bois. La couleur est omniprésente et l'on trouve au hasard de nos promenades des statues vertes accrochées ici et là. L'art s'affiche de partout, et les murs s'habillent de tags. Ce quartier populaire est devenu le quartier bohème et sécurisé avec ses anciennes maisons et ses nombreux graffitis.
 
Nous avons fait la visite avec Juan lors de son walking tour très intéressant. En plus de nous faire faire le tour des monuments, il nous raconte la fin des FARCs, la ferveur chrétienne des colombiens et l'évolution de son pays. On finit dans l’arrière-cour d'un bar pour jouer au Tejo, sport national, qui consiste à lancer un palet en métal sur une cible où sont déposés des explosifs ! Aaah ces colombiens ils ne peuvent pas s'empêcher de faire parler la poudre et faire résonner le bruit des détonations.
Le 13 novembre est férié (?? il parait qu'il y a 21 jours fériés en Colombie !) alors aussi étonnant que cela puisse paraitre, il a été très difficile de trouver un resto ouvert dans ce quartier pourtant si animé la journée. On finira dans un fameux pub colombien le BBC qui brasse sa propre bière, bonne dégustation.
 
Le deuxième jour est sous la pluie en plus du froid, c’est le temps idéal pour visiter le musée de l'Or, rempli de petites figurines, de parures et d'objet en or. Nous avons les yeux qui brillent ! Voilà ce qu'étaient venus chercher les conquistadors espagnols.

Cette météo nous a finalement décidé, nous sommes des "sudistes frileux" alors nous réservons un vol pour la côte Caraïbe, à Santa Marta. Nous approfondirons les alentours de Bogota dans un mois quand nous serons de retour, le ciel devrait être normalement plus clément.
 
En tout cas, notre premier contact avec ce pays est très positif. Les colombiens sont attentifs et souriants. Malgré les recommandations, nous ne ressentons aucun danger dans les rues.
Vive les tamales et les arepas, spécialités à base de maïs. La bière aussi se boit bien, ça va nous sommes rassurés, nous pouvons continuer notre voyage

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On se pose sur la côte CARAÏBE
 
SANTA MARTA : durée indéterminée par Sandrine

Haaa la descente sur le tarmac de Santa Marta nous donne le sourire et nous nous empressons d’enlever nos vestes polaires ! Il fait chaud, une chaleur humide tropicale. Tout de suite, on ne sent pousser des ailes et on saute dans un vieux bus bleu au lieu de prendre la facilité d’un taxi. On a envie de se "frotter" aux colombiens (la Candeleria étant plus épurée et touristique). On en a pour notre argent, seulement 1600cop (0,40€), dans la chaleur étouffante, la proximité avec notre voisin sur une banquette minuscule et ce petit tortillard qui prend tout son temps. Les écoliers montent habillés de leur uniforme, de jolies jupes plissées bleu marine pour les filles.
 
D’emblée Santa Marta nous plaît, plus dans son jus, les trottoirs parfois défoncés, encombrés de petits marchands, ça grouille de vie. On Adore !
Ce n’est pas fait pour être  joli, c’est juste vivant.
 
La pluie qui débarque à 15h nous met des doutes sur notre futur programme. Mais elle nous suit ou quoi !? On fait le tour de qq agences pour avoir une idée des choses à faire. La randonnée de 4 jours pour la cité perdue dans la Sierra Nevada revient à chaque fois. Mais sous la pluie, on n’est pas très fan (car on nous confirme bien que c’est encore la saison des pluies). Et finalement le tarif nous refroidit définitivement. 850 000cop (275€ /per), mais ils sont fous ! Sachant que le smic est d’environ 300€, ce tarif est complètement disproportionné. En fait, il était déjà fixé à 700 000cop par le bureau des guides, et en janvier il a décidé d’augmenter de 150 000 de toute façon les "gentils" touristes payent. Boycott !!!
Alors nous choisissons d’en faire un autre par nos propres moyens, sur 3 jours, avec un autre site archéologique plus petit mais aussi avec des plages.
Mais avant, nous faisons une première incursion d’une journée dans la jungle de la Sierra Nevada avec un guide et en 4x4 jusqu'au village de MINCA. Le chemin est défoncé par les pluies, c’est déjà toute une aventure. Plus on s’enfonce dans la forêt plus on est balloté. On passe au "pozo azul" trop fréquenté à notre gout puis on va jusqu’à une exploitation de café, fondée en 1892 par les anglais, la Finca "La Victoria".  On a de la chance c’est le moment des récoltes, les machines tournent à fond. Et comme dit notre guide nous sommes comme dans un musée vivant car le matériel est d’origine et il fonctionne toujours. Nous apprenons qu’il faut que la fabrique soit à côté d’une rivière car l’eau sous pression sert à transporter les grains de café depuis le cueilleur jusqu’aux machines à tri et au lavage. Les grains fermentent pendant 24h avant d’être lavés et séchés. Toute la production de 1ere qualité est vendue à l’exportation. La Colombie se garde les grains de 2me et 3me qualité. Voilà pourquoi il n’est même pas possible de boire un excellent café dans le pays d’origine. C’est un comble.
Houlala, quelle chavane encore ce soir ! Il tombe des trombes d’eau, nous sirotons un cocktail à une terrasse couverte en regardant le spectacle. Impressionnant. On profite  d’une accalmie pour rentrer mais les rues se sont transformées en rivière. On comprend mieux pourquoi les trottoirs sont aussi hauts dans ces pays (et en Asie aussi). On rigole moins quand il faut traverser une rue. Plusieurs possibilités : 1/ se jeter à l’eau jusqu’à  mi- mollets  2/ faire un grand détour pour trouver un passage à sec 3/ laisser une pièce aux enfants qui installent des passerelles en bois et te tiennent même la main pour passer (trop mignon !)

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PARC TAYRONA : 3 jours par Sandrine
Un long récit pour ceux qui aiment lire et qui voudraient se plonger dans le parc avec nous. Bon courage

C'est parti pour 3 jours dans le parc en solo. Les conditions sont plus que rustiques (les pluies diluviennes ont fait de sacrés dégats), mais la nature est authentique. ... Mais pas vraiment vierge ! Le tourisme est bien organisé, il se veut intégrer à son environnement tout en le respectant.
 
Après environ 1h de bus local, nous entrons dans le parc, ça commence par une longue marche le long d’une route qui traverse la jungle. Nous sommes seuls car tout le monde a pris la navette. Il fait hyper moite chaud c'est une journée pluvieuse. À notre grande surprise on tombe sur une famille de singes qui traverse la canopée à plusieurs mètres au-dessus de nos têtes. Ils sont roux, on dirait des singes hurleurs les mêmes que nous avions vu en Amazonie.
Le sentier nous conduit sur la grande plage de Cañaveral. La baignade est interdite, un panneau indique "plus de 100 pers sont mortes ici, ne faites pas parti des statistiques" ça refroidit ! Le sentier avance entre forêt tropicale et bord de plage. Nous transpirons à grosses gouttes (pas agréable). Une grande partie est aménagée en passerelles en bois, ça préserve la flore et les serpents peuvent passer dessous. C'est tellement humide que nous marcherions dans la boue. On voit encore une famille de singes hurleurs c'est sur, nous entendons leur grondement rauque si particulier. Ils sont 6 individus, le mâle est bcp + gros, alors que des petits sautent de branche en branche. Nous restons là, à les observer un bout de temps, on a le sentiment de vivre un moment unique et on chuchote nos impressions. Les plages avant d'arriver à Arrecifes sont bordées de gros rochers ronds qui adoucissent encore plus la vue idyllique du sable blanc et de la mer bleu azur.
En revanche Arrecifes est un « petit bourg » avec qq campings et un resto, plongé dans la boue. Impossible d'avancer sans patauger. Chacun son truc, les plus téméraires marchent pied-nu, les plus découragés font disparaître leurs ex basket blanches sous la boue. Nous on contourne, détourne, on saute les ornières avec l’aide de notre bâton. C'est du sport ! Il reste encore 2 rivières à traverser que l'on fera pied-nu. On se demande comment les locaux peuvent vivre la dedans. Réponse : comme au moyen âge ils se déplacent à cheval. En tout cas ce n'est vraiment pas agréable et finalement on se sent coincé dans notre camping miséreux. Ce sera pommes et dodo en hamac (avec araigner !) et moustiquaire.
Au petit matin (ben oui on se lève très tôt en hamac !) On a la joie de repartir sur la longue plage d'Arrecifes bordée par la jungle, les palmiers et les plantes "courantes" à fleurs mauves. En longeant un rio qui se jette dans la mer, Luc s'arrête net. Il me fait signe "regardes un croco !" il fait + de 2 mètres. Une belle bête. Il s'enfonce lentement dans la forêt. On se regarde d’une manière de dire, ce n'était pas une légende, il y en a bien, ça craint ! Arrive juste derrière ce rio, la plage la piscina. On peut enfin se baigner et s'allonger à l'ombre des arbres. Que l'eau est chaude. On est bien, tintin.

L'arrivée plus tard à Cabo San Juan se mérite encore avec un chemin de boue à parcourir. En même temps c'est la saison des pluies ce ne doit pas être tout le temps comme ça. À Cabo ça change d'ambiance, il y a du monde. On apprend qu’une majeur partie arrive et repart en bateau. Pfff facile. Il y a un resto, des cabanas, des tentes et des dortoirs de hamacs. On rechoisit cette solution, des fadas ! N'empêche que c'est trop beau. Il y a toujours ces gros rochers ronds sur la plage, un belvédère pour observer les deux plages ... mais que voit-on ? ... non, il flotte coté mer, l'air menaçant, alors que les gens font bronzette sur la plage ou se baignent dans les mêmes eaux ... un gros, mais gros Caïman. Encore un ! Et cette fois, il est dans l'eau salé. En fait, il y a une passe d'eau douce (la sortie d'une rivière) entre les 2 plages, il a du sortir d'ici tranquille au petit matin et maintenant le voilà gêner par tous les gens qui traversent de l'une à l'autre. C'est l'attraction et finalement plus personne ne se baigne, tu m'étonnes ! Je n'y suis pas allée non plus.

Nous prenons le temps "d’une petite balade" entre forêt, boue, passage étroit sur les plages pour atteindre la plage de nudistes. Elle est déserte, on dirait une plage abandonnée. À nous le calme et le sentiment d'être seuls au monde. Idéal pour récupérer d’une 2ème nuit en hamac très approximative.
Mais il faut bien rentrer c'est déjà midi. Direction El Pueblito, vestige d'une ancienne civilisation perdue dans la forêt. Et bien je peux dire que ce n'est pas une promenade de santé. Ça monte tout le temps sur un sentier de pierres parfois énormes qu'il faut escalader. Avec la chaleur tropicale, nos t-shirts sont trempés. J'ai trouvé une fois une parade en rampant sous un gros tas de rochers, pas peu fière de ma feinte ! Enfin je suis arrivée au pueblito rincée. Mais c'est pas fini ! Comme dit la pub. Bref, plus grand-chose à voir, qq murs, des cercles de pierres. Mais le plus étonnant c'est que c'est habité ! Oui loin de tout il y a encore des familles autochtones en tenue blanche, le visage très typé aztèque avec de longs et raides cheveux noirs. Les enfants jouent sur le pas de porte de leur cabane au toit de chaume. On se sent des intrus, un voyage dans le temps. On n'ose même pas sortir l'appareil photo. On continue notre chemin, toujours en montant.
Cette fois l’objectif étant de rejoindre la route pour héler un bus retour. 3h encore de marche, quand on commence à retrouver des signes de civilisations, nous sentons la fin avec soulagement, il est quand même 17h. Impression d’avoir vécu une belle aventure, fiers de l’avoir fait jusqu'au bout.

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PALOMINO : 2 jours par Sandrine
 
On aurait aimé + mais les circonstances n’ont pas été dans notre sens. « Quand ça veut pas, faut pas forcer »
 
On avait envie de faire un tour à Palomino, petit village en bord de mer, à la lisière du parcTayrona. Lonely disait la plage la plus idyllique. On y a trouvé autre chose de plus attachant encore. Une ambiance détendue, reposante, des colombiens accueillants et une bonne énergie (comme ils disent ici). La plage est bordée de chaque côté par des rio. Par temps d’orage ils rejettent dans la mer tous ce qu’ils ramènent des forêts juste derrière le village. Du coup, la mer est marron, ça ne donne pas très envie de se baigner à cette saison. On passe notre temps à lire dans les hamacs, dormir, manger, prendre le temps. Il paraît qu’en décembre (fin des pluies) c’est blindé, et du coup bcp moins serein. C’est certainement pour ça qu’il y a une ribambelle de logements (du hamac à la tente, du bel établissement d’investisseurs au plus modeste tenu par les locaux). Finalement il y a plus d'étrangers que de villageois. Il y a plein de petits resto et de bar, on y mange du poisson et des crevettes en bord de mer dans des gargotes et on boit des jus de fruits incroyables.
 
De bon matin, en regardant derrière nous, côté terre, le ciel est dégagé et nous laisse apparaître un paysage qui restait jusque là caché dans les brumes et les nuages. Au-delà des collines et des forêts de la Sierra Nevada, les montagnes et des pics enneigées se dévoilent. On aurait dit qu’ils étaient à portée de main. A 5775 mètres d’altitude pour les plus hauts, ce décor hivernal fait aussi partie de la Sierra !  Tout simplement stupéfiant.
 
La maison en bambou et toit de chaume de "Coco Sankala" est toute neuve et super confortable. A recommander sans hésiter. On a aimé discuter avec Ophélie qui s’est lancée dans cette activité avec des colombiens.
Mais plus que tout, on gardera en mémoire notre rencontre avec Camillo qui tient l’auberge Casa Semilla. Le jardin le plus magique, ceux qui atterrissent ici ne peuvent plus partir enveloppés par la douceur et la gentillesse de leur hôte. C’est le cas de Magali et François (de Nice) qui en sont au point de rechercher une solution pour y rester plusieurs mois. On leur souhaite de réussir (si vous nous lisez impossible de vous trouver sur FB, contactez nous via notre site, ça nous fera plaisir ;-) )
Malheureusement, ni l’un ni l’autre n’avait la dispo pour nous garder plus longtemps. Il y avait bien d'autres établissements libres mais ils ne nous interessaient pas.
C’est qu’il est temps de partir. Nous nous sommes bien reposés dans ce havre de paix. Direction Cartagena maintenant. Toujours sur la côte Caraïbe.

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Un passage  INCONTOURNABLE
CARTAGENE : 2 jours par Sandrine
 
On nous avait dit qu’il fallait 4h de bus de Palomino à Cartagena … mon œil !
 
En réalité, le trajet nous a pris la journée, 6h de bus (OK hyper confortable avec la clim à fond, il ne vaut mieux pas oublier son écharpe !) +1h de bus de ville pour rejoindre de notre auberge depuis la gare routière. Nous sommes arrivés fatigués d’avoir rien fait et la dernière partie à pieds avec le sac sur le dos (même lourd) a été un défouloir !

Wahoo, OK le centre historique entouré de ses remparts est absolument magnifique. A côté, la Candeleria de Bogotá c’est de la gnognotte. Mais bon, "Bonjour l’hyper tourisme".
Les rues sont envahies de petits marchands qui vous sollicitent sans arrêt "agua, chapeau, collier, cigares, etc" Les tours en calèche. Les belles boutiques de bijoux et vêtements de luxe fleurissent. Heureusement on trouve encore de bons petits resto locaux comme chez Robert. La chaleur est toujours aussi moite, il n’y a que sur la promenade des remparts que l’on est bien avec la brise de la mer pour rafraîchir.
 
Attention, il va y avoir de la couleur sur les photos. C’est sans trucage !

Nous finissons par la visite du fort Felipe. Encore une très bonne suée mais plutôt sympa. Le fort est le plus gros jamais construit par les espagnols, il en impose et nous ressentons bien qu’il est encore prêt à livrer bataille. Il a des tunnels secrets ouverts au public qui communiquent d’un bastion à un autre, le parcours à moitié dans le noir est impressionnant,  difficile pour les clostro. mais c'est génial !  
Derrière soirée bien arrosée à coup de mojito avec Myriam et Abou rencontrés au parc Tayrona. C’est beau Cartagena by night !

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Quelques traces de nos pas sur l'île de MUCURA
JUSQU'A L'ILE DE MUCURA : 4 jours par Sandrine
 
Pour Compléter notre découverte des Caraïbes colombiennes, il nous restait en tête l'île de Mucura. On avait vu des plages idylliques de sable blanc et on se voyait bien se poser pour qq jours, pour les 3 B : buller bronzette baignade.
L'accès classique se fait par la petite ville balnéaire de Santiago de Tolú. Notre hôte de Cartagena nous convainc de passer par un itinéraire subsidiaire non connu des touristes internationaux.  Il n'en fallait pas plus pour nous tenter.

Nous débarquons à SAN ANTERO, à 30km après Tolú. Petit village en bord de mer seulement fréquenté par les touristes colombiens. C'est vrai, pas vu un blanc ! Le long de la rue principale qui mène à la plage il n'y a que de jolies petites maisons bien entretenues avec plantation et barrière en bois colorée. On est reçu plus que chaleureusement par Pocholo coiffé d'un turban aux couleurs du drapeau colombien (prévenu par William de Cartagena). Il a une jolie petite hostal toute neuve et bien aménagée. Son hostal s'appelle Mono Cuco, c'est un personnage toujours heureux au carnaval de Barranquilla. Il nous vend la sortie dans le centre de réintroduction des crocodiles et des tortues pour le lendemain matin. Visite très intéressante avec des tortues de toutes sortes, de l'albinos à la très rare et endémique de la Colombie, et de crocodiles de toutes les tailles, jusqu'à 3m30 !

Par contre la balade en barque dans la mangrove nous a semblée trop courte. La sortie est plutôt « sur-vendue » quand-même. Petite balade à vélo trop sympa. Puis il nous reste à profiter de la plage, jamais eu une eau si chaude. Sérieusement je n’avais jamais vu ça. Repas les pieds dans l'eau, poissons, gambas, cocktails. C'est bien mais on a toujours en tête les plages immaculées de Mucura.

En résumé, obligés de revenir à Tolú pour prendre le bateau. Pas assez de touristes depuis San Antero pour assurer l'allée et le retour. Mais Pocholo s'est occupé de tout (on verra par la suite qu’il nous a fait payer un ticket Allée à prix d’or au lieu de l’allée-retour comme on pensait). Bref, pas si bon que ça le Pocholo derrière ses grands sourires.
En fait, il faut acheter une excursion à la journée dans les îles San Bernardo. On passe devant Las Palmas (tiens, sympa la plage), puis santa Cruz,  l'île la plus peuplée au m2 ! Elle est entièrement recouverte de maisons au toit de tôle. Plutôt étouffant.

Puis MUCURA. Enfin bon, les propositions de logement sont rudes ou hors de prix. Le jardin de l’hostal isla Mucura est le plus cool. Nuit en hamac et pension complète encore abordable 90 000/pers (25€). Et là, c'est le grand kif ! La plage est petite petite mais blanche blanche, le sable fin fin comme de la poudre, l’eau turquoise. Ok je deviens un peu gaga. On a l’impression de toucher le paradis du doigt. Dommage que l’hébergement manque de confort, on n'y passerait pas une semaine malgré tout. Nous profitons simplement de l’instant présent et nous nous prélassons sur cette plage de rêve.

Retour sur TOLU que nous avons trouvé plutôt agréable avec une vraie vie locale. Et l'hôtel Santa Cruz de Tolu est vraiment extraordinaire de confort après notre vie à la Robinson sur l'île ! Hôtel approuvé à 100%.

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On a entendu qu'il était possible d'aller à Santa Cruz de Mompox depuis Tolu. Ça nous arrange bien, on n'avait pas envie de remonter à Cartagena. Et puis en regardant la carte, c'est vrai que Tolu est + prêt. Ce n'est pas encore une destination dans le circuit classique des touristes. Et pour cause, le trajet pour y aller est déjà tout un périple. Mais finalement tout s'enchaîne bien. On aura pris 2 vieux bus locaux, à 8h de Tolu à Sincerelo (durée 1h) puis jusqu'à Magangué (2h15), de là une moto taxi sur 5km environ jusqu'au départ de la chaloupe à Yati (1h) il est déjà 12h40, et du débarquement un taxi  collectif pour Mompox !!!! (1h30). On est content de trouver une jolie chambre à la Casa del Viajero.
SANTA CRUZ DE MOMPOX : 3 jours par Sandrine

Mompox est une petite ville coloniale très jolie, ses rues parfois poussiéreuses sont bordées de petites maisons coloniales aux grandes fenêtres et grilles travaillées. Elle est la fierté des habitants qui ont été reconnus les + valeureux lors de différentes batailles avec Bolivar. Il y a des stèles un peu partout commémorant les 400 guerriers partis avec lui pour libérer la Colombie de l'occupation espagnole et obtenir son indépendance. L'ancienne ville coloniale s'étale le long du fleuve Magdelena qui apporte un peu de fraîcheur.
Lors d'une de nos promenades le long du malecon quelle surprise en levant la tête de voir un énorme iguane dans un arbre. De peur, il saute lourdement et s'enfuit au bord de l'eau pour se réfugier au sommet d'un autre arbre. On est scotché ! On était persuadé que ce genre de bestiole restait au sol. En regardant bien, on en voit plein d'autres.
 
Mais revenons à ses rues paisibles et aux 7 églises blanches et jaunes. Vraiment charmantes, les marchands ambulants se retrouvent sur les places ombragées. Très peu de touristes. Les propriétaires de maisons coloniales n'hésitent pas à nous faire entrer dans leur cours cachée comme un jardin secret fraîchement préservé. Le meuble phare ici c'est le rockingchair. Les anciens s'y balancent le soir venu et se rassemblent sur le trottoir pour bavarder. Merci monsieur Perez pour la visite. Sa maison se trouve juste à côté de celle de la marchesa et de son portico aux fines colonnes en bois vertes, jaunes puis rouges qui borde la rive du Rio.
 
Le moyen de transport principal est la moto et les tuk tuk mais on croise encore souvent des charrettes tirées par de pauvres bêtes de somme. On dirait qu'ici le temps s'est presque arrêté et nous nous laissons bercer par ce rythme nonchalant. "Ha bon, déjà 2 jours que l'on fait rien ?! Alors il est temps de se bouger "
Et le programme qui suit va s'accélérer...

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On prend de L'ALTITUDE !
SAN GIL 1100m : par Sandrine

Nous prenons de l’altitude dans le centre-nord de la Colombie. Nous sentons avec délice un petit air frais lors de notre arrivée, déjà 19h30 il fait nuit. Nous avons la bonne surprise de trouver notre très jolie auberge et l’on se précipite sur la place de l’église. Cette ville nous plait directe. On se détend en buvant une "poker" la bière la plus populaire dans ce coin et nous nous mêlons à la population tout en mangeant une brochette de viande achetée à l’un des nombreux stands ambulants. Dans l’église, un concert gratuit de l’orchestre de la ville avec la chorale, des cordes et des cuivres. Comme dit Luc, c’est un accueil en fanfare !

BARICHARA : Pratique, le bus à l’angle de notre auberge pour cette petite ville coloniale, encore un peu plus haut dans la montagne. Quel charme fou ! Peu touristique, la ville aux rues perpendiculaires et pentues affiche la couleur : murs blancs à la chaux et pierres ocre pour les soubassements et les gros pavés. Les toits sont en vieilles tuiles de couleurs chaudes. Une immense église ocre aussi domine la grande place arborée. Trop trop beau, j’vous dis.
Nous trouvons rapidement le chemin "el camino real" qui mène au encore plus petit village colonial qui s’appelle Guane. A 10h du mat il fait déjà chaud. La balade surtout en descente est vraiment très agréable au milieu de la campagne, on voit des oiseaux, des vaches, et des arbres sorties des films d’épouvantes avec tous les voiles qui tombent de leurs branches. Guane est tranquille. Il est justement l’heure de déjeuner, ce sera le menu typique pour nous, soupe de tripes (gloup’s) et viande de chevreau. Hyper copieux ! Pour dire la vérité nous avions prévu de faire le retour à pied histoire de faire un peu de sport, mais il fait vraiment trop chaud. On préfère le bus à 2200cop (0,70€) et manger une bonne glace à la Maracuya (fruit de la passion) à Barichara avant de rentrer.
 
CANYON DE CHICAMOCHA : et pourquoi pas le survoler en parapente ?!

Aussitôt dit aussitôt fait, un peu angoissée mais quand tu es accroché à ton moniteur et qu’il te dit « coré », tu n’as pas le choix, même si tu trouves que la piste est vraiment courte ! hoooooo C’est haut, on décolle depuis une plateforme à 1500m d’altitude et la voile monte, monte (dans un courant ascendant) jusqu’à voir tout le canyon, de sa naissance jusqu’à ses méandres avec un lacet de rivière au fond. J’ai un peu mal au cœur, je trouve que le vent souffle fort, il y a quelques turbulences, mais il me rassure en me disant que c’est normal. Regarder l’horizon, respirer profondément, profiter du paysage extraordinaire. Consciente de toucher le ciel tellement le monde sous mes pieds est minuscule. Et aussi contente d’atterrir saine et sauve ! Wahoo que d’émotions fortes. C’était spectaculaire ! Luc a fait en plus quelques figures en vol, son moniteur le trouvant à l’aise … Vrille, balançoire, il a l’estomac qui accuse le coup, au final il repose les pieds sur terre bien nauséeux. Ah bravo !
 
Le lendemain matin, nous avons enfin le temps de trainer au marché de San Gil. Faut dire que ce n’est pas la peine de prévoir la grasse matinée, notre chambre donne sur la rue et il n’y a pas de vitre à la fenêtre … c’est normal, ici toutes les maisons sont comme ça, mais du coup, on a l’impression d’avoir les bruits de la rue au pied du lit. Donc pour en revenir au marché, il est vraiment super, une quantité de fruits et de légumes bien frais, tout du local. Nous avons pu en profiter pour photographier quelques fruits méconnus en Europe que l’on trouve surtout en Colombie et que nous avons eu l’occasion de gouter en jus (tous excellents !) Il s’agit du Lulo orange, du gros Guanabana aux piques verts, la petite tomate Arbol, la maraguya et autres fruits de la passion.

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GUADALUPE : par Sandrine

Ce matin on se réveille avec la triste nouvelle de la disparition de notre Johnny national. Et oui, on l'aimait bien avec ses qualités et ses défauts. C'était une bête de scène inoubliable.
Mais d'autres réalités nous attendent, direction le tout petit village de Guadalupe, tout au bout d'une route qui s'enfonce dans la campagne vallonnée et verte. 1400m d'altitude, les journées sont très chaudes et les nuits fraîches. Nous débarquons sur la place principale face à l'église. C'est encore une belle découverte. La place est couverte de palmiers géants et l'église faite de blocs ocre en impose en haut de ses marches, avec clocher et coupole s'il vous plaît. L'ambiance est tranquille, toute particulière, avec ses hommes en sombrero, les jeeps et les chevaux. On se croirait au far West sans les colts (remplacés tout de même par des couteaux à la ceinture). Juste pour ça on adore. On nous regarde avec curiosité, c'est ça aussi qui est bien.
LAS GACHAS : Une balade d'une bonne heure le long d'un joli chemin en pierre antique, il camino real. La nature autour ressemble à un tableau impressionniste, tout est parfait, les contours arrondis du sentier, des vallons et des montagnes plus loin. Paysage bucolique au milieu des vaches bien grasses et des chevaux. Le clou du spectacle, la vue sur la rivière rouge, une curiosité de la nature. Elle est peu profonde, elle coule sur une roche parfois percée de bassins arrondis où l'on peut se baigner. Elle est fraîche mais c'est un vrai bonheur. Parfois profond c'est un peu la surprise quand on se glisse  dedans, n'est-ce pas Luc !!
 
Enfin faudrait qu'on m'explique ces incroyables phénomènes, la couleur d'abord et comment ont pu se former ces trous d'eau ? Franchement  ça vaut le détour. La Colombie  mérite qu'on sorte des circuits classiques,  il y a tant à découvrir.

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Paramo de Oceta : FLEURS GEANTES

MONGUI : par Sandrine


D'abord qu'est ce que c'est un paramo ? (à ne pas confondre avec un parano !)
C'est "un biotope néotropical d'altitude, qu'on trouve dans la Cordillère des Andes, entre la limite des forêts et les neiges éternelles." La Colombie en possède 60%, le reste se trouve au Vénézuela, au Pérou et en Equateur.
Oceta est l'un des plus beaux, l'accès  se fait depuis le village de Mongui à 2900m, avec un guide dans une randonnée exigeante de 7h / 18km.
 
Vous comprenez pourquoi je suis hyper motivée pour relever le défi.

ll faut aller jusqu'à Mongui en bus. Et c'est encore une journée bien remplie depuis Guadalupe avec de multiples changements. Nous nous méfions du mal des montagnes (déjà testé au Pérou) alors nous mettons toutes les chances de notre côté en passant une nuit à Sogamoso (2300m) puis en arrivant un jour avant à Mongui. Malgré tout, le souffle est court et le coeur bat fort au moindre effort.

MONGUI est un village trop mignon, les portes et fenêtres sont peintes en rouge, doré et vert. Les murs sont en chaux blanches ou en brique rouge. L'église et sa place sont immenses pour ce si petit village. C'est le WE, il y a beaucoup de colombiens en visite et 2 mariages en cours. Les locaux coiffés de sombreros portent d'épais ponchos et regardent avec intérêt (comme nous) tous ces gens bien habillés. Ah oui j'oubliais, Mongui fabrique des ballons encore cousus mains, il y a des vitrines un peu partout de ballons de toute taille.
On préfère de se régaler d'une autre spécialité du village, un magnifique meringue à la crème et aux fruits.

Jour J, c'est raide dès le début et surtout la première heure. Tout le corps travaille et ça chauffe ! On avait lu sur les blogs qu'il faisait froid alors on s'est super couvert. Mais on a de la chance, le ciel est bleu et le soleil tape. On transpire ! Nous découvrons des petites statues de pierre de drôle de visages, le guide nous fait monter sur un énorme rocher d'où la vue sur toute la vallée est splendide. Et à force d'effort, on voit la végétation changer, on sent que les plantes s'endurcissent au climat rude, les senecios deviennent aussi grandes que nous, les lupins sont mastoc et les arbustes se couvrent de lichen. Enfin apparaissent nos premiers frailejones. D'abord assez petits, ils étalent leurs grosses feuilles veloutées pour capter la moindre humidité. Il pouce de 1 cm par an, le plus haut fait 4m (soit 400ans) ! Le guide s'amuse à  nous faire passer dans un canyon de paroi rocheuse. On passe des crevasses, on traverse le rocher dans un étroit couloir. Il nous mène la vie dure mais c'est amusant. Les frailejones deviennent centenaires et nous dépassent largement, on dirait des arbres. Finalement on arrive à 3854m. Normalement la "balade" poursuit jusqu'à la laguna negra. Mais le site est fermé actuellement aux touristes pour préservation. Dommage. On redescend en faisant une boucle qui nous permet de voir le décor sous un autre angle, toujours sous le soleil. Je finis quand même par un bon mal de crâne mais je m'en fous, je l'ai fait !
 
Une bonne nuit de repos, puis prochaine étape Medellin. Sur la carte ça semble pas trop loin et plutôt logique. En vrai, il faut redescendre  jusqu'à Bogotá (4h) pour remonter sur Medellin (10h). N'étant pas des adeptes du bus de nuit (d'où on arrive crevé) On fait le voyage en 2 jours. L'important c'est d'arriver et de se sentir bien, non ?

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1991, la ville la plus VIOLENTE DU MONDE

MEDELLIN "La mutation"
 
1991 taux record de 30 000 homicides
 
Il faut savoir que Medellin sort d'un passé douloureux étant le QG de Escobar, le plus gros et le plus sanglant trafiquant de l'Amérique. Les gens mourraient tués dans la rue ... Lire la suite... et continuer à nous suivre >>

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Mieux vaut honorer ses dettes qu'une balle dans la tête.
Proverbe Colombien
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