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CHILI

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Punta Arenas


Ha oui, quand même ! Punta Arenas est une vraie ville quadrillée de grandes artères avec des plates-bandes, bordées de bâtiments solides en béton ou en pierre, certains d’époque coloniales. La place d’arme est très européenne avec ses bâtisses à colonnades et ses jardins. La circulation des voitures est intense, avec de beaux bus pour le transport en commun et de nombreux taxis noirs et jaunes.
Toutes les auberges ou nous avons frappé aux portes annoncent complet avec des tarifs au-delà de notre budget habituel. Nous croisons les doigts jusqu’à l’adresse que nous a conseillé Michel Ange. L’entrée par la petite cour de l’Indépendencia n’a rien à voir avec le luxe de la ville, le jardinet est couvert de petites tentes collées les unes aux autres. Eduardo nous reçoit sur le perron de la porte. Ouiii il a une chambre pour 2 personnes de disponible ! Seulement 8000 peso Chilien par personne + 1000 p le petit déjeuner. Une aubaine. Nous ne pensions pas trouver un si bon prix. La cuisine est à disposition, et les sanitaires communs sont très bien équipés. Que demander de plus ?? 
 
Nous sommes tout excités car il y a qq jours nous avons réservés par internet une excursion dans le Magellan au départ de Punto Arenas. Et voilà, nous y sommes. Le rêve va devenir réalité ! Après une journée de repos chez Eduardo, nous partons vraiment pour embarquer sur le Tanu pour 3 jours / 2 nuits et naviguer dans le légendaire détroit avec Whalesound

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   ECRIT PAR  SANDRINE
DECEMBRE  2015
 

Parfois après plusieurs heures de marche dans les montagnes lorsqu’on s’enfonce dans un paysage, il nous arrive de ressentir la sensation d’être au bout du mondeLes montagnes, les lacs, les déserts, les océans et les horizons lointains nous renvoient des images encore inconnues à nos yeux et nous remplissent d’un sentiment de satisfaction que nous avons tous ressentie un jour.
Le détroit de Magellan est une expérience unique que nous avons vécu avec beaucoup d’émotions.
Quand les éléments se déchainent, que les conditions climatiques ne sont plus au format que nous avons l’habitude d’appréhender, nous ne ressentons plus ce sentiment de la même manière. On parait tout petit et bien peu de chose au milieu de cette magnifique nature maître du monde.

Comment ne pas rendre hommage à ces hommes explorateurs, qui dans des conditions que nous pouvons maintenant imaginer précaires et très difficiles en 1520,  nous ont permis de partager un bout de leur cap.
 
Sandrine vous racontera notre parenthèse sur cette route dans le détroit de Magellan



ECRIT PAR  LUC
DECEMBRE  2015

Détroit de Magellan
à la rencontre des baleines à bosse


Le matin du 7 décembre l’excitation est à son comble. Devant le petit bateau qui nous attend l’excitation devient inquiétude. Il est bien petit ! On dirait une coquille de noix. Nous sommes 3 couples européens a embarquer : espagnol, anglais, français et 4 membres d’équipage. Nous démarrons sous un ciel clément, direction ouest pour remonter la partie la plus étroite du détroit de Magellan. Nous naviguerons ainsi de 9h30 jusqu’ à 19h30.

Les albatros volent autour du nous, enfin ils planent, frôlent les vagues, prennent de grands virages. Si j’étais un oiseau, je serais Albatros ! A notre surprise et au grand étonnement de l’équipage, notre bateau croise une belle baleine des 2h30 de navigation. C’est rare de les voir si près du port semble-t-il. Nous sommes comme des fous dans le bateau, tout le monde enfile gants bonnets et gilets de sauvetage pour monter sur le pont et ne rien rater de cette première rencontre. Nous la prenons en photo de face puisqu’elle vient vers nous. C’est là que nous apprenons que leur queue sert de carte d’identité et elles sont toujours photographiées de dos. Alors l’équipage a du mal à la reconnaitre. Qui est ce ?

Le passage du cap de la Cruz de los mares au bout de 3h environ marque vraiment le début du bout du monde, les deux océans se rencontrent. Plus aucune âme qui vive, plus d’habitation seulement le phare…. Terre et mer, nature et ses animaux. L’homme n’est pas vraiment le bienvenue ou du moins il a dépassé les limites d’une terre d’accueil. La mer s’agite, notre bateau tangue de gauche à droite, monte et descend, pluie ou grêle se déversent sur le pont ! Nous sommes ballotés à l’intérieur comme des pantins. C’est l’heure de déjeuner, notre cuistot a fait un bon petit plat mais la salle à manger est désertée, seul Luc s’accroche encore à sa feuille de salade !
Nous passerons par toutes les couleurs, blanc, vert, et notre bol alimentaire, lui, il passera par-dessus bord. Ce sera long pour arriver jusqu’au parc maritime Francesco Coloane aux eaux plus calmes. Nous pouvons enfin de nouveau scruter la mer à la recherche des baleines. C’est facile de les repérer, on voit de loin leur jet d’eau quand elles remontent respirer à la surface. Ensuite elles font quelques passages avant de replonger dans les profondeurs en nous faisant un dernier signe lent et majestueux de leur grande queue. Autour de l’île Carlos III, nous pouvons en voir plusieurs souffler mais il est temps de mettre pied à terre. Juan, biologiste nous reçoit sur « son ile » Si vous regardez Thalassa, elle est passée dans l’émission. C’est un lieu complètement magique, intégré à la nature, avec des passages uniquement sur des passerelles en bois et des tentes bulle blanches pour dormir. La vue sur le détroit de Magellan borde par ses hautes montagnes encore enneigées est carrément émouvant. Nous ferons enfin un excellent diner, Paolo le chef nous régale. 
Juan pourra identifier notre première baleine. Il les connait tellement bien (15 ans qu’il y travaille) qu’il reconnait à la découpe de sa queue et à la tâche sur sa bosse, c'est Umbili !
Pendant le repas, quelqu’un ira mettre du feu dans le poêle à bois de notre dôme, c’est un lit douillet avec duvet et double couette qui nous attend, la magie continue.
 
Au petit matin, il fait glacial, le feu est éteint, difficile de sortir de dessous la couette ! On relèvera 5 degrés sur le thermomètre, la fumée sort de notre bouche. Même température dans la salle de bain, heureusement l’eau de la douche est brulante.
Nous embarquons de nouveau pour toute la journée. C’est encore un jour exceptionnel et imprévisible. Le temps est très changeant, pluie, soleil, grêle, vent, soleil, neige, etc Dès le départ un groupe de pingouins filent le long de notre bateau, on dirait des torpilles tellement ils vont vite. Les cormorans volent autour de nous. A peine une heure plus tard, nous avons eu l’incroyable chance de naviguer un bon moment avec un groupe de 4 orques. Plus loin nous rencontrons 2 baleines qui nagent ensemble, Francescana et Lacto. 
Passez la souris sur l'image

C’est le silence total sur le pont, nous entendons seulement le souffle de la respiration des baleines, elles passent tout près. Zut le zoom est trop grand !!!
Le Tanu nous emmène dans un petit chenal qui termine en une grande baie paisible au bord de l'immense glacier Inès. L’équipage en profite pour ramasser la glace pour l’apéro du soir. C’est prometteur.
Notre bateau longe une colonie de pingouins de Magellan qui caquettent bruyamment, et un groupe de phoques et de lions de mer sur des rochers qui se pavanent et jouent dans l’eau. Le long des falaises nous pouvons voir des centaines de nids de cormorans. La nature vie ici en maitre, nous ne sommes que ses humbles visiteurs. Regarder sans les déranger, se faire discret. Nous en prenons plein les yeux et on en veut encore !
 
Malheureusement il faudra bien repartir le troisième jour, re parcourir le terrible détroit. C’est avec le sentiment d’avoir vécu une expérience unique (seulement quelques 200 touristes par an) et le cœur rempli de respect que nous nous détournons de cette ile, de ces terres vierges d’hommes ou la nature vit encore en parfaite harmonie.
 
Nous avons eu aussi la richesse de rencontrer Christine et Andrew from London qui sont des passionnés de la vie animale sauvage. Nous ne les quitterons pas de suite.




ECRIT PAR  SANDRINE
DECEMBRE  2015

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