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Koh Lipé
NO PROGRAM, NO STRESS




Ile presque parfaite par Sandrine
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Précedemment : en Malaisie, sur l'ile de Langkawi
Traversée calme. Arrivée aux abords de koh Lipé il faut enjamber le speed boat pour monter dans un longtail boat qui nous débarque directement sur le sable blanc de Pattaya, l'eau est cristalline, c'est incroyable !
On sent qu'on arrive dans une autre dimension. Au milieu des serviettes de plage des vacanciers on rejoint par petits groupes de 12 le bord de la plage où se trouve le "bureau" d'immigration. Des chaises en plastique nous attendent. Un agent appelle nos noms dans un micro pour que l'on récupère notre passeport et qu'on fasse les formalités. Ça peut être très long et il faut garder l'oreille aux aguets pour comprendre ! Enfin, il y a pire comme salle d'attente, les pieds dans le sable, on préfère s'en amuser. Et finalement notre tour arrivera très vite.
Droit d'entrée du parc Tarutao, dont fait parti koh Lipé, est de 200bath (5,45€) dérisoire.-1h par rapport à la Malaisie, on récupère le temps perdu en formalité ! C'est génial. A 11h, nous sommes libérés et sac sur le dos le long de la plage de sable si fin, si blanc qu'on allucine, nous marchons rejoindre notre hôtel
qui se situe dans l'unique rue principale "la walking street"
Bon, on ne va pas se mentir c'est une grosse concentration de bars restos boutiques etc pour touristes. Mais le meilleur prix que nous ayons trouvé est dans cette rue, à l'arrière dans un petit jardin, 700 bath (19,50€) avec clim tv et petit dej. Les bungalows sur la plage font rêver mais ils ne sont pas dans notre budget. Ce qui compte c'est qu'on peut rester une semaine et se faire plaisir à table, haaa la cuisine Thai ! c'est vraiment la meilleure. Et puis,  jus de fruits frais, cocktails et poisson du jour.
Nous touchons du doigt le paradis. Les plages sont superbes, la mer est bleue turquoise et transparente. Il suffit de nager un peu et il est possible de faire du snorkeling autour des coussins de coraux. Nous trouvons le moyen de nous dégourdir les jambes, même si marcher dans le sable pour rejoindre notre plage préférée c'est aussi du sport.
Donc, un petit sommet à atteindre, non sans peine, sur l'île quasi inhabitée toute proche koh Adang. Un parcours d'une bonne heure peut-être, bien tracé, mais qui monte rude à travers la jungle. Il y a même qq cordes pour s'aider. Baskets nécessaire car glissant. On en a vu en tongues qui ont abandonné, ce serait ballot parce que, houlala la vue ! Une vue incroyable sur l'île de Lipé, quasiment vue du ciel, vue sur toute l'île, entière. Et la mer bleue turquoise,bleue claire presque blanche grâce au sable qui recouvre le fond. Nous restons émerveillés. A faire absolument. Nous faisons des rencontres pendant la semaine. Beaucoup d'italiens d'espagnols de russes et de français. Pierre et Ludo nous montrent le fonctionnement d'un drone. C'est vrai que les images sont incroyables... Ça éveil des envies alors que nous étions totalement contre.
Ils nous font également rencontrer Laetitia qui vit sur l'île et qui s'occupe de l'atypique école française pour 3 élèves. Le job de rêve !
Nos promenades d'une plage à une autre, nous font traverser le "village" des locaux. En parlant de village c'est plutôt un rassemblement de maisons en tôles et sur pilotis au milieu des poules, des nasses de pêcheurs et tout leur barda. Seule l'école et le terrain de foot sont encore en bord de mer, sur la plage sunrise. Laetitia nous apprend l'histoire de ces habitants. A l'origine ce sont des gitans de la mer, les ChaoLae (ou ChaoLay). Pour arrêter les conflits dans la mer du sud de la Thaïlande, le roi, dans les années 1800, leur a donné l'île de koh Lipé pours'installer. Ils y vécurent heureux et sur le bord de mer. Jusqu'au développement du tourisme. Au début, il y avait de la place pour tout le monde. Et puis les investisseurs sont devenus plus gourmands.
Au point qu'une mafia s'est permise d'exproprier les maisons sur la plage à coût de d'achat dérisoire. Et les a poussés au centre de l'île, sous le soleil, et loin de la mer, leur raison de vivre. Certaines prises de force ont été réglées par assassinat pur et simple des résistants. Et c'est ainsi que des resorts de luxe changent le paysage au détriment des habitants et de l'espace naturel. Je me demande donc pourquoi le parc Tarutao ne les protège pas et ne stoppe pas le développement puisqu'il fait parti de l'Unesco...?! #?  On me répondra plutard que, comme par hasard, koh Lipé échappe à la juridiction du parc sur ces thèmes-là ! En revanche nous payons quand même le droit d'entrée, non ? Réponse, c'est pour le bateau poubelle. Parlons-en. Alors, très bonne initiative d'ailleurs, quand on voit la quantité de déchets chaque semaine, on se dit que c'est mieux sur le continent tout ça. C'est une barge énorme, rouge, une infection odorante qui accoste du jeudi au vendredi sur sunrise Beach pour réussir à tout charger. Alors, conseil d'amis, il vaut mieux éviter les alentours pendant ce temps-là. C'est juste devant l'école.
Finalement la plupart des commerces et hébergements sont tenus par des thaïlandais et des étrangers.
L'hiver l'île se vide, les magasins ferment et rangent la déco. C'est Laetitia qui nous a raconté tout ça.
Alors voilà, nous avons beaucoup aimé koh Lipé, il est très facile de se tenir à l'écart de l'effervescence de la walking street. Mais elle nous amène à réfléchir sur l'impact du tourisme. On voudrait dire, Stop ne construisez plus, stop au tourisme de masse. Et puis, nous vous montrons des photos sublimes, nous vous parlons de plages paradisiaques, on comprend que tout le monde a envie de s'y plonger.
Nous partons pour l'île de koh Tarutao, l'île centrale du parc, où tout est réglementé, les logements sont de l'état, l'unique restaurant aussi. Peut-être que la solution est là dans des mesures plus drastiques. Nous allons voir ça....










Koh Tarutao
PARC CLASSÉ AU PATRIMOINE



Retraite et isolement par Sandrine
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Elle ressemble à un paradis en arrivant ; immense plage de sable blanc déserte, allée ombragée bien entretenue, grand parc et jolis bungalows en dur.
En speedboat au départ de koh Lipé, 450b, 50mn environ. En fait il a fallu repayer l'accès au parc, en vrai il est valable 5 jours. Tant qu'on ne sort pas de l'île personne ne le voit Les bungalow sont à des prix raisonnables après ceux de koh Lipé (700-800bath) et l'unique restaurant sert les plats classiques à 90 bath et copieux. En revanche pas d'alcool ni de jus de fruit, comme à Similan.
L'île est gérée par l'état, donc pas de fantaisie touristique, juste l'essentiel. D'ailleurs l'ensemble du parc de Tarutao est classé patrimoine de l'Unesco. Je me demande bien en quoi cela consiste. Quand je vois la quantité de nouvelles constructions qui se développe sur koh Lipé et quand j'ai découvert la décharge semi enfouie à 2m de la plage principale de Tarutao ????
L'avertissement est affiché à l'entrée, attention "sand flyers". Notre cauchemar ! Ces petites mouches noires aux ailes blanches font des piqûres pire que les moustiques. Alors on ne s'attarde pas trop sur la plage où elles attaquent uniquement. Dommage le sable est si fin qu'il chante sous nos pieds. A notre avis, il y a cause à effet entre déchets et sand flyer... Alors nous nous intéressons plutôt à l'intérieur de l'île.
Toute l'île est recouverte d'une jungle tropicale avec
une grande variété de plantes. Chaleur humide, la bouteille d'eau y passe lors d'une balade jusqu'au point de vue, à peine 20mn, avec des passages sur de vieilles planches en bois qui servent de passerelle. Nous avons eu droit à un festival de singes. Deux familles de races différentes. Nous retrouvons ceux aux yeux cernés de blanc vu à Langkawi. C'est sûr, ils sont peinards sur cette île. On en verra en pagaille à d'autres endroits, jusqu'en bord de mer. Même les cochons sauvages traînent de la plage à la jungle !
Finalement on s'ennuie sur cette île. Il y a bien des rando plus longues, jusqu'à des cascades et une prison. (Ah oui, je ne vous ai pas dit, l'île servait avant 1945 de prison pour les plus dangereux criminels et les politiques ! L'exil à perpétuité.) mais ces balades sont loin des logements. Il faut louer des vélos (enfin si vous êtes un très bon cycliste car ça monte fort) ou en bateau ou en "camionnette taxi". Dommage pas de scoot.
2 nuits et nous quittons vite notre bungalow vue sur mer pour d'autres lieux plus accueillants... Enfin c'est ce que nous espérons.                                          











Koh Bulon
BULLER OU LEZARDER IL FAUT CHOISIR



Comment buller à Bulon ! par Sandrine
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Depuis Tarutao passage au port principal (et super bien organisé) de Pakbara. 30mn seulement 400b +30mn Pakbara/Bulon 450b dans un plus petit speedboat, beaucoup moins de monde que pour koh Lipé et surtout aucune publicité...mais ou va-t-on ?
Arrivée au large d'une grande plage de sable blanc bordée de tamaris et de liserons, un longtail boat nous attend, il faut enjamber les 2 bastingages, donner 50b par pers au capitaine pour mettre pieds à terre sur cette île encore mystérieuse pour nous. Il nous dépose sur la côte nord ouest, sur les conseils d'un passager qui nous dit que c'est le côté le plus économique. Il revient pour la deuxième fois. D'ailleurs la plupart des gens rencontrés reviennent pour la xieme fois !
Nous débarquons sur une petite plage qui découvre ses rochers avec la marée basse, au milieu de cabanes en bois sur pilotis occupés par les locaux et tout leur bazar. Comment expliquer cette drôle d'impression d'arriver sur une île presque sauvage, avec seulement ses habitants, et sa nature exubérante. Nous nous enfonçons sous les arbres le long d'un petit chemin sombre, qq plastique au sol, on nous avertit "regardez ou vous mettez les pieds, il y a des serpents"! Quoi !?
Nous voulions de l'authentique, mais là je commence à m'inquiéter... Qu'est-ce que nous allons trouver pour dormir ? Nous tombons sur une gentille dame qui tient une mini épicerie et quelques petites maisons en béton. Okay ce n'est pas cher mais ce n'est pas terrible non plus, le lit est propre mais tout le reste laisse vraiment à désirer, c'est même déprimant. Nous refusons poliment, alors toujours en gardant le sourire elle nous montre le petit chemin à suivre vers
d'autres logements et propose même de garder nos sacs. Heureusement le sentier s'éclaircit et s'ouvre sur une voie en béton et nous voyons de mignons petits bungalows, certe rustiques mais plus accueillants. Nous sommes au view point resort, il donne sur la côte nord (déjà !). Nous faisons affaire pour 600b (16,50€), bon après un petit changement la première nuit. Mais nous avons l'impression d'avoir le grand luxe.
Il ne nous reste plus qu'à explorer cette nouvelle île, déjà très intimiste et encore secrète...
Justement notre resort donne sur Panka noy bay. Elle est très jolie et changeante selon la marée haute ou basse. En revanche, nous n'y avons pas vu de baigneurs, c'est très calme. Une partie du village et des bateaux de pêcheurs stationnent là, petit resto local et le bar de Mok, une figure de l'île, tellement attachant. Pour marcher un peu... 15mn (l'île est si petite !) nous

suivons un petit chemin qui traverse la forêt enfin c'est plutôt une jungle avec une végétation abondante et dense. En longeant une petite plantation d'helvea, (même ici on en trouve c'est dingue ! ), nous débouchons sur la petite plage de Mango bay au Sud qui est surtout occupée par les pêcheurs et leurs centaines de nasses à crabes, calamars et poissons. Ils sont Chaolae comme à koh lipé. Je m'étonne de voir ici aussi des femmes voilées, c'est vrai que nous entendons l'appel du muezzin, tous les soirs. Et puis, oui mais c'est bien sûr, tout le sud de la Thaïlande appartenait à la Malaisie, puis cette région a été annexée. Les habitants n'ont pas eu le choix et sont devenus thaïlandais. Finalement notre voyage "duo malaisie Thailand est totalement cohérent, nous sommes sur les traces d'un peuple hors des frontières géographiques. J'aime ça ! Pour revenir sur la plage de mangobay, ces femmes sont occupées à gratter les coquillages accrochés sur les nasses. Et c'est avec le sourire et même amusement qu'elles
acceptent d'être prises en photo. Leurs baraques en bois et sur pilotis semblent parfois bien branlantes.

Au-dessous nous voyons passer un énorme varan en tirant la langue. Pas vraiment envie de se mettre au travers de son chemin. On comprend l'utilité du pilotis qui permet de limiter le passage de rampants en tout genre, serpents vert ou jaune ou même vipère, scolopendre, et vermine. La nature n'offre pas qu'un long fleuve tranquille.
Seuls les chats vivent en maître et se prélassent. Pas de chiens sur l'île. Les matous ont la belle vie.
Tout en contraste, la grande plage de sable blanc à l'Est regroupe les quelques touristes et 2 beaux lodges.
Ça reste quand même très calme, tout le monde s'abritant sous la forêt de tamaris, dans les hamacs. Cette plage borde des massifs de coraux qui sont quasiment à fleur d'eau à marée basse. Magnifique diversité de forme, quelques poissons exotiques autour animent ce beau décor ! C'est prometteur.

Malheureusement,
le vent se lève et souffle sans discontinuer, 5 jours que ça dure. La mer est agitée, c'est même pas la peine d'essayer le snorkeling, la visibilité serait nulle. Alors nous patientons gentiment, il paraît qu'il va se calmer à la pleine lune. Hamac installé en lisière de plage, à l'ombre, nous bouquinons. Un matin, c'est avec effroi qu'on constate les dégâts. Pendant la nuit, la mer a emporté une partie de la plage et un énorme tamaris en lisière a été déraciné. J'y accrochais mon hamac ! En fait, la réalité c'est que l'île rétrécie
Malgré tout, plein d'espoir d'avoir enfin une mer calme, nous prolongeons de 3 jours. Pour cela, nous changeons encore de bungalow, toujours au View point mais cette fois, bord de mer, encore + confortable. Après le vent, la pleine lune, nous "subissons d'important coefficient de marée, ce qui agite encore la mer, et donc re-snorkeling sans intérêt.
Nous avons maintenant nos petites habitudes, petit dej baguette chez Fabrice, plage, déjeuner au Hug, sieste sous les tamaris, nous nous baignons peu, nous préférons rester à l'ombre et éviter les satanés flyers qui traînent sur la plage. Avec nos différents amis, tous des globes trotteurs avertis, nous passons beaucoup de temps en bavardage, nous refaisons le monde, nous échangeons sur nos différents voyages alors que les bouteilles de Chang s'entassent sur la table. Quelle richesse Anne, Christine, Lucia, Sabine et Éric de vous avoir rencontrés. Mais l'action commence à nous manquer alors la suite se fera à l'aventure, via le continent pour rejoindre une nouvelle île, koh Libong.
La mer étant toujours agitée, le passage du taxi bateau sur le speedboat a été
plus qu’épique. Luc m'a fait peur plus d'une fois en étant balloter sur la proue du bateau alors qu'il essayait de stabiliser les 2 embarcations pour nous faciliter le passage. Les sacs ont volé en premier de l'un à l'autre, je les voyais déjà dans l'eau et moi je n'en menais pas large ! Bref, il a fallu profiter d'une accalmie entre 2 vagues pour s'élancer et franchir les 2 ponts ! J'avais le cœur qui battait à 2 milles à l'heure ! Ouf, on voulait de l'action, mais là, hey ho pas tant !!!












Koh Libong
LOST ISLAND...



Koh Libong ... c'est bon ! par Sandrine
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Quel plaisir de retrouver la terre ferme, l'agitation des villes et un bout de continent. Nous passons par la ville de Trang en enchaînant collectifs et minibus jusqu'au port de Haad Yao. Rien à voir avec pakbara c'est un tout petit embarcadère. Parti à 9h30 de koh Bulon, à 15h nous attendons un long tail boat pour 15mn de traversée, je précise sur une mer calme !
Découverte de l'île, rien sur le routard... Il va falloir se débrouiller sur place.
On commence par louer un scooter sur l'unique voix du port bordée de petites maisons de bois sur pilotis et nous filons sur la côte ouest, il paraît qu'il y a
des bungalows pas chers. Là aussi, rien à voir avec koh Lipé, ici nous sentons que l'île vit d'abord au rythme des locaux, aux touristes de s'adapter, seulement qq mots d'anglais peuvent être échangés, le reste il faut se débrouiller avec les gestes et les mimiques ! Ça promet qq rigolades. La grande plage est bordée de 3 resorts, le Libong Beach a les prix les plus raisonnables. Chut, il ne faut pas le dire on a réussi à négocier un bungalow à 500 bath, (parce qu'il a les wc turc !). Il a aussi un excellent bar à cocktails le soir avec le coucher de soleil, ça finit bien les journées. A 2 pas, le village avec plusieurs gargotes proposent une cuisine locale, poissons, calamars, crabes et crevettes. Franchement, on a tout ce qu'il faut. Bon la plage est belle mais elle a très peu de fond à marée basse. Et comment dire, je sais c'est indécent mais la mer ressemble à un lac tellement elle est calme et elle est même trop chaude. Hahaha.

Bon alors, la particularité de cette ile ce sont ses villages aux maisons sur pilotis qui donnent directement sur la mer. Même la mosquée ! Au village de « Ban ba tu pu pe » nous avons roulé avec notre scooter jusqu'au bout d'une très longue jetée qui s'avance sur la mer et arrive sur un observatoire. Soit disant pour voir les dugongs, ces vaches de la mer, inoffensifs qui broutent la posidonie. Pauvres bêtes, elles se font rares nous avons vu des bateaux tourner autour pour les montrer aux touristes. Mais pas sûr qu'ils aient vu grand-chose. A cet endroit l'eau n'est pas bien claire, elle est chargée de sables boueux.
Enfin la vue depuis l'observatoire est superbe, ça vaut la peine de monter ses 6 étages ! Que ce soit côté mer ou côté village, c'est encore mieux à marée haute. Et puis, on a trouvé une homestay qui nous a préparé des crabes et même des huîtres,
terrasse en bois sur pilotis, vue sur la jetée. C'est vrai quel plaisir de découvrir cette île en scooter, cheveux au vent, ici personne ne porte de casque contrairement au continent. En même temps, il y a peu de circulation, tout le monde même les enfants de 11 ans conduit un 2 roues, nous avons dû voir max trois 4x4 sur toute l'île. La route principale est jolie, tout en autobloquant. Le reste c'est de la piste. Au fil des km, nous constatons qu'une grande partie de l'île est recouverte là aussi, de forêt d'helvéa, l'arbre à latex. Alors parlons-en. Malheureusement cette "culture" remplace la forêt originale. Ces arbres n'apportent rien à la faune. Les singes, les écureuils ne trouvent pas de nourriture, pas de fruits ni de fleurs, donc pas d'insectes. Ce sont des forêts sans vie. Les arbres sont saignés pour recueillir dans de petits bols noirs le latex, substance blanche et malodorante. Elle est ensuite transformée sur place dans de petits ateliers aérés en plaques épaisses et jaunies. Toute la nature de l'Asie du sud-est est ainsi exploité (on a vu au Laos entre autre, des montagnes de forêts tropicales ainsi détruites !) et tout ça pour quoi ? Pour
fabriquer du caoutchouc, pour faire des pneus...  On en parle moins, pourtant cette production fait autant de ravage que les plantations de palmiers pour l'huile de palme. Sur l'île il y a encore beaucoup d'animaux mais leur espace se réduit.
L'un de ces chemins nous a amené à travers forêt et jungle jusqu'au pont de pierre. Bon, en lui-même, rien de grandiose, mais la plage a des airs de "lost", déserte et sauvage, avec des rochers ferreux parfois acérés. Plus loin encore, après une longue allée de cocotiers, le chemin termine sur une longue plage tout aussi déserte, super pour se baigner et faire bronzette. Je dirais que cette île est pleine de surprise à qui n'a pas peur de la solitude !!!
Le calme est enfin revenu en mer, fini les grandes marées, fini les influences de la pleine lune. Alors nous faisons enfin une sortie en bateau. Nous choisissons d'aller sur les iles de Kradang et Mook.
L'eau est transparente et chaude. Le snorkeling autour de Kradang nous en met plein les yeux ! Variété de coraux formes et couleurs, variété de poissons des plus petits bleus électriques jusqu'à de grosses pièces, comme une murène de 2m ou un énorme poisson coffre, et puis encore gorgones majestueuses, des bancs de poissons et des tombants. On retrouve le plaisir de la plongée, on y resterait des heures. La plage de sable blanc et sa mer turquoise ressemble à un rêve. Cette île mériterait qu'on y retourne.... Et puis à koh Mook, après un groupe (certainement une école de filles musulmanes, habillées de la tête au pied) plutôt bruyant et pour cause, imaginez une 50ene d'ado., à nager à la queue leu leu dans une grotte jusqu'au noir complet et ressortir au bout du tunnel sur une plage secrète, seulement utilisé par les pirates à leur époque. Sensation assurée, surtout quand avec la lampe frontale au plafond, les chauves-souris

apparaissent. Et bonjour l'odeur,  j'ai hâte de sortir de là surtout que je ne peux pas m'empêcher de penser qu'on nage au milieu de leur fiente, beurk !!! Une fois le groupe parti la grotte et sa plage sont à nous seuls. La plage est encerclée d'immenses parois rocheuses, l'ensemble est assez large pour laisser passer le soleil et la lumière alors une végétation tropicale borde la plage. C'est une cachette idéale ! (enfin avant que ce soit devenu touristique hahaha)
Le retour à la nage se fait dans le silence total et l'eau prend des couleurs émeraudes sous le soleil. Splen-di-de. C'est notre plus belle journée. Elle clôture bien ces 3 semaines sur les îles thaïlandaises.

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