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DESTINATIONS > AFRIQUE > Namibie 2011

La Namibie
TERRE D'AFRIQUE AUSTRALE

Trois critères s'imposaient, notre voyage étant en novembre nous souhaitions le soleil, le dépaysement et de préférence un pays anglophone.
Nous connaissons l'Afrique du Nord magnifiques Haut et Moyen Atlas Marocain que nous avons traversé en moto par les pistes en septembre 2008, mais nous ignorons tout de l'Afrique Australe.
Les images saisissantes et les témoignages que nous avons pu recueillir au fil de nos recherches nous ont séduits. La NAMIBIE, encore peu connue, à peine peuplée et plus vaste que la France offre une diversité des paysages incroyables ... et aussi, les "5 grands" The big five !     
L’éléphant, le lion, le rhinocéros, le léopard et le  buffle. Agrrrrr... un véritable coup de coeur pour notre nouveau CAP... suivez-nous

Notre itinéraire : Au départ de Windhoek, Centre Est de la Namibie, nous avons fait une boucle en direction du Sud pour revenir par le Nord du pays.

Au total : 6 394 km


"Tropique du Capricorne"

Le 2 novembre au Sud

Nous avons quitté Windhoek la capitale avec du retard sur notre timing, le  temps de réorganiser un peu l’intérieur du 4x4, de faire les courses pour nos futurs bivouacs, et de faire le plein de 95 nous attaquons de longues lignes droites goudronnées, la Namibie du Sud est devant Nous !

On passe le tropique du Capricorne, la pause photo s’impose ! puis on tourne à gauche sur une piste longée d’énormes nids des Républicains modestes (au bec bleu). Nous voyons les premières dunes du Kalahari, sable très fin et orangé, le décor prend vie sous nos yeux, il est déjà 17h, les animaux sortent dans la plaine et nous découvrons pour la première fois des Springboks, les petits Steenboks, et des Autruches.

Nous devons pousser une grosse barrière pour entrer dans notre camp, sur le moment on hésite un peu puis on roule encore 3km au milieu de la savane sur une piste bien rouge et sableuse pour atteindre la réception et connaitre le lieu de notre première nuit sous tente. Le décor est à couper le souffle, nous sommes juste installés pour voir le coucher de soleil amplifier les couleurs. Puis nous faisons rougir notre Tbones au barbecue !

Les étapes :


Direction le SUD

  • Fish River Canyon - vue imprenable   

  • Kolmanskop - ville fantôme

  • Luderitz - ville portuaire

  • Diaz Point - le bout du monde



Nombre de kilomètres parcourus : 1400 km
et 1ère crevaison !

Le Sud

"On the road again"

Jeudi 3 novembre

Nous quittons "Bagatelle lodge" avec regret mais nous avons 400km à faire, un mixte de route et de pistes pour atteindre Fish River Canyon. C’est long, c’est monotone, routes droites, paysages désolés tout autour à perte de vue.
Nous rompons le rythme en faisant un détour pour voir la foret des arbres à carquois et on profite de l’air de pique nique pour se faire qq œufs au plat ! C’est l’avantage d’avoir toute la batterie de gamelles dans le 4X4. Ces arbres sont magnifiques, comme plein d’étoiles dans le ciel. Sandrine revient à la voiture toute rouge, malgré son chapeau de brousse, elle a pris un léger coup de chaud ! Faut dire qu’il est environ 1h de l’aprèm, ça cogne !
Nous pensons n’être plus très loin, environ 70km de piste reste à faire …. Mais c’est très long, encore des paysages désolés et le soleil qui chauffe. Nous
sommes heureux de voir enfin notre camp, "le Canyon Road", déco type route 66 des US ! On se dit qu’on arrive juste à temps pour la piscine et se détendre, nous avons l’emplacement Camp Two … mais nous n’y arriverons pas, le pneu arrière droit est "mort" pfffff
Et là, un homme qui change une roue monstrueuse de 4x4, c’est beau !!! (nd Sandrine). Le vent souffle encore en cette fin de journée, la piscine c’est foutu, pas envie de faire la popote, car dés que le soleil décline le thermomètre baisse aussi, il faut mettre la polaire et le coupe vent.

Nous nous réfugions dans le resto du camp, nous trions les photos, nous pensons à vous mais pas de connexion internet ici … il va falloir patienter

"Chaud/Froid"

Vendredi 4 novembre

Branle bas de combat ! ce matin 6h on est motivé, on profite de la fraicheur du matin pour plier la tente sur le toit car c’est plutôt du sport et ça réchauffe ! On a compris qu’il fallait démarrer tôt pour pouvoir en profiter dans de bonnes conditions. Sur la piste pour voir le Fish River Canyon, 20km, on voudrait rouler sur la pointe des roues ! on a peur de crever encore étant donné leur état médiocre. Alors on lance les paris ! Combien de pneu faudra-t-il acheter pendant 1 mois ??? on vous laisse aussi faire vos estimations sachant que nous avons 2 roues de secours et que l’ensemble des pneus est à 50% d’usure …. Déjà -1 car nous l’avons éclaté.

Bref la beauté du canyon nous fait oublier un temps nos angoisses … pas de mots, il faut voir les photos et surtout le voir en vrai pour s’en rendre compte.

Sur la route du retour, nous refaisons le plein de nos 2 tankers soit 1200km d’autonomie et une facture de 1146 nad. Ça allège le porte-monnaie. On reprend la même route ennuyeuse mais nous sommes heureux de retrouver le bitume, le vrai, une magnifique route ou l’on ne risque pas de crever ! Cette fois, les paysages sont magnifiques, et on voit à perte de vue sur 360°.


Nous arrivons au campement de Klein Aus Vista de bonne heure, eurêka ! C’est un ranch, au pied d’une immense vallée contre des rochers ronds. Nous avons même le temps d’aller voir les chevaux sauvages du désert à 10km d’ici, et nous les avons vus ! Ils sont assez petits, marrons, la crinière et les pattes noires. Le troupeau d’environ 150 têtes se tient à l’écart pendant que 1 ou 2 bêtes viennent boire au point d’eau … nous les attendions là !

Pour fêter cette belle journée nous faisons un barbecue sur notre campement, nous avons acheté du bois, un braai nous y attend. On finit autour du feu, il fait vraiment froid, hop hop on mange les pâtes déjà froides, un café chaud et au lit ! … emmitouflés jusqu’aux oreilles dans notre duvet.


"Villes Fantomes"


Samedi 5 novembre

on plie nos affaires en 1h30, nous savons que nous n’avons pas beaucoup de route, on voit au loin des Oryx qui nous regardent passer, puis toute une bande d’autruches. Soudain, on fait un arrêt brutal, dérapage, devant le panneau de "la ville fantôme de Kolmanskop". Et si nous allions la visiter maintenant ?
C’est une ancienne compagnie diamantifère du début du siècle dont les locaux sont désormais abandonnés et envahis par le sable du désert. On
fait des photos en noir&blanc, vous pouvez les voir dans l'album photos.

Notre entrée à Luderitz se fait par un passage obligé au marchand de pneus 1933nad, maintenant on connait le prix pour les prochains. Heureusement celui-là nous l’avons négocié avec l’agence de location, il est pour eux.

Luderitz semble aussi fantomatique que la vrai. Tous les commerces sont fermés à partir de 13h … nous sommes pourtant samedi ! Adieu les courses, les chaussures neuves et … internet ! Même l’église que nous souhaitons visiter est fermée … les rues sont désertes.


Alors, on part voir Agate Bay sous un vent à décorner les cocus (comme disait la grand-mère de Luc). Sur cette même piste, notre 4X4 est rebaptisé "le Cyclope" on vient de perdre un gros phare rond longue portée installé devant sur le par-buffle.
Que cela ne tienne, on finit joyeusement par un diner aux gambas sur le port. Nous dormons cette nuit et la suivante dans un vrai lit, face au coucher de soleil chez "Island cottage" sur shark island.

"Nous avons vu des otaries et des pingouins"

"Au bout du monde"

Dimanche 6 novembre

Les joies du modernisme, on se lève avec coupure de courant général ! on ne peut même pas se faire chauffer de l’eau à la bouilloire électrique … nous ressortons alors notre bouteille de gaz et la gamelle comme au camping on prépare notre café dans la chambre.

Expédition à Diaz Point aujourd’hui … on peut dire le bout du monde, entouré de rien, un vent permanent, toujours le désert d’un peu de sable, de cailloux, de rochers noirs, et puis l’océan atlantique et ses eaux froides … ben oui, car nous avons vu des otaries et des pingouins, on ne plaisante pas !

la piste pour y mener traverse un pan asséché blanc, puis elle serpente au milieu du désert avec un panneau indiquant "interdiction de
s'arrêter du côté gauche de la route : zone diamantifère interdite". Cette piste est austère, voir hostile avec sur les bas-cotés des pierres tranchantes prètes à mordre nos pneus.

Diaz point avec son phare est le parfait observatoire sur l'ile des Otaries. La côte est battue par les vents et l'océan houleux, comment font ces otaries pour sembler si heureuses dans cette eau glaciale ?


Nous avons voulu trouver une table de pique nique pour midi, alors nous sommes sortis de la piste principale... ho malheur ! nous nous sommes retrouvés sur des pistes ensablées, étroites, impossible de faire demi-tour, avec des intersections dont nous ignorions la destination alors nous en prenions une au hasard. Nous ne trouvions plus la sortie. Sandrine a vraiment flippée ! Mais tout est bien qui finit bien, chemin retrouvé, nous sommes allés faire le pique nique près de cette carcasse de bateau échoué ... pas trop loin de la pancarte du chemin retour.

Le soir, nous avons enfin trouvé un point WIFI dans un hôtel classe … Enfin nous vous retrouvons. ça marche très mal, on ne pourra pas charger les photos cette fois.
La prochaine connexion se fera probablement les 13 ou 14 novembre quand nous serons dans la ville cotière de SWAKOPMUND, d’ici là, nous serons de nouveau en pleine brousse dans les camps.

Les étapes :


  • Sossusvlei et Sesriem - paysage de dunes

  • DeadVlei - le marais mort

  • Naukluft - parc verdoyant

  • Solitaire - orgie de patisseries




Nombre de kilomètres parcourus : 1100 km


Le Namib Desert

"A l'américaine"


7 novembre

Deux questions se posent : Avons-nous vu des pingouins ou des manchots près de Luderitz ??
Il s’agit certainement de manchots sur cet hémisphère mais les brochures que nous avons trouvées dans cette ville mentionnaient des pingouins.
Et puis, était-ce des phoques ou des otaries à Diaz Point ??? Là aussi certainement des phoques vu leur grosseur.

Bon, on le reconnait nous aurions dû appeler la rubrique "au fil des semaines" plutôt que "au fil des jours" ! Notre dernière connexion de Luderitz a été une course contre la montre, tellement le réseau était lent alors que nous avions une carte de 45mn. C’était normalement largement suffisant mais ce jour là, nous avons cru ne pas pouvoir compléter le blog. Nous avons pu vous placer qq photos au milieu, en espérant que ça vous fera patienter jusqu’à la prochaine fois car le réseau n’est pas assez puissant pour absorber la cinquantaine de photos que nous avons en stock pour vous.

Ce matin nous quittons Luderitz à 7h15 sous une brume épaisse. Une fois passée la route "Attention traversée de dunes" le paysage se dégage, il ne nous est pas étranger car nous revenons sur nos pas sur 125km pour prendre la direction du Nord à hauteur d’Aus. On y refait le plein de carburant et du frigo, le compteur indique 1450 Km depuis le premier jour…

Le paysage change, la piste devient rouge brique, les champs d’herbes jaunes se font plus épais et surtout apparaissent des montagnes et encore plus loin une bande de dunes rouges fluo, on dirait une couleur "presque pas naturelle". Nous avons notre lot de Gemsbok, springbok et autruches comme chaque jour jusqu’à notre arrivée à la ferme d’hôte de Namib desert, 16 milles hectares … ça vous parle ?

Il faut descendre du 4X4 pour ouvrir et refermer de grandes barrières, ça fait penser aux exploitations américaines, les grands espaces, les enclos avec des rampes au bord de la route pour faire monter le bétail directement dans les camions et les éoliennes surplombant les puits pour pomper l’eau à la force du vent.
Nous arrivons juste à midi, parfait pour faire un bon BBQ, un rumsteack de bœuf (enfin je dirais un bœuf-mouton tellement c’est fort en gout).

Nous avons le temps d’en profiter, de se prélasser. Le seul inconvénient : Il y a toujours beaucoup de vent, il souffle en rafale, on croit qu’il se calme qu’on va être tranquille et puis arrive une énorme bourrasque qui secoue notre tente sur le toit comme un prunier, on se demande si les armatures vont y résister. A Saint Raphael ce serait alerte orange avec des vents pareils !

Vers 17h, la chaleur tombe (car le soleil est vraiment écrasant, en pleine journée… 40° ?) et nous pouvons partir "chasser" l’appareil photo et les jumelles à la main. Nous découvrons dans les rochers les Damans, sorte de marmotte locale. Soirée parfaite, il n’y a plus de vent, il ne fait pas froid et on dîne en regardant le coucher de soleil à l’infini.

"C'est désert
de chez désert"

Les Dunes

8 novembre


Cette journée est marquée par une piste qui traverse de magnifiques paysages à perte de vue et surtout une réserve !

Nous avons pu voir d’abord à la jumelle mais ensuite de beaucoup plus près nos premiers zèbres ! ce sont des zèbres de Chapman, ils ne sont pas farouches et trainent avec des gemsboks. Vous remarquerez qu’ils ont les rayures noires doublées par une rayure moins foncée. Après 4h de pistes

nous sommes quand même heureux de trouver notre futur camp. Il appartient à la NWR (Namibia Wildlife Resort) entreprise semi-privée, Il est à l’entrée des dunes de Sossusvlei, dont la plus haute du monde … mais elle sera au programme de demain. Nous passons les heures les plus chaudes à la piscine puis nous allons marcher 3/4h dans le canyon de Sesriem, tout petit canyon, mais quand même il fait son effet. Et on finit par gravir la dune de Elim (120m) pour le coucher de soleil. Le sable est rouge-orangé, il est parsemé d’herbes rêches et piquantes jaune blé. La montée est rude, le sable rentre dans nos chaussures, chacun fait sa trace, jusqu’au moment ou je vois Luc devant moi faire un bon, fixer le sol et chercher précipitamment son appareil photo. Un serpent de taille moyenne, orange comme les dunes ondule juste à ses pieds … il a failli marcher dessus ! Pas de photo, car il s’est vite caché dans des herbes.

"Le Marais Mort"


9 novembre


On fait péter le réveil ! 4h15 du matin … pour remballer tout notre attirail plier la tente et partir pour l’ouverture du parc à 5h15 jusqu’à Sossusvlei (1h de piste). Au lever du soleil on s’arrête à la dune 45 (car à 45km de l’entrée).
Pour arriver à Sossusvlei nous devons faire 4 km de pure piste de sable. Le 4X4 s’enfonce, chasse mais il avance toujours. On a l’impression de rouler sur un coussin très mou. Le soleil se cache derrière les nuages ce qui nous permet d’avancer à pied sans peine jusqu’à DeadVlei (le marais mort) qui porte parfaitement bien son nom : sol craquelé blanc, arbres morts encore sur pied, la désolation totale.
C’est au retour de cette excursion matinale qu’à 13h nous faisons une tentative de
connexion sans pouvoir vous charger le
s photos

"la désolation totale"

On finit la journée sur notre prochain camp, la piscine du lodge est ouverte aux campeurs, et c’est encore un excellent moment, un peu comme pour les hippopotames, de rester tremper dans l’eau par cette chaleur et cette sécheresse. La nouvelle des inondations de notre région a alimenté nos conversations pendant la route, nous espérons que tout va bien pour vous.
Il est 19h et Luc se pose des questions : Pourquoi les zèbres sont-ils rayés ? Pourquoi la nuit fait-il 10° et le jour 40°? Pourquoi les gens parlent une langue qui ressemble à l’allemand en pleine Afrique ? Ce soir il ira se coucher sans réponse à ces questions…


Tout En Contrast, Après La Sécheresse Désertique, La Verdure Luxuriante Et Les Rivières Du Parc De Naukluft

rafraichir. Sur notre chemin des Damans et des Oréotragues. A faire absolument !


Au retour nous mettons quand même 2h pour avoir de la braise pour le BBQ, pas de vent, alors évidemment ça brule moins bien, nous dinons à la nuit. Une genette à belle queue rayée noir et blanc nous rend visite, on range tout car les babouins rodent, nous les entendons pousser des cris rauques. Ils sont toute une bande, nous avons pu les observer qq heures auparavant, certains sont énormes, certainement les males

"Verdure et cascades"
10 Novembre


Pendant la nuit, nous avons été réveillés tous les deux en sursaut, d’un coup assis dans nos sacs de couchage à tenter de se regarder … qu’est ce que c’était ? un cri animal au loin a déchiré la nuit et un autre a fait écho pas très loin de notre campement. On aurait dit une sorte de jappement strident qui ressemblait à des pleurs. Certainement 2 chacals qui se répondaient. C’est que nous sommes tout seul sur le camp et il n’y a aucune barrière en vue qui pourrait nous protéger. La veille Luc avait déjà monté dans la tente une énorme barre de fer (au cas où nous nous ferions attaquer … pas vraiment rassurant). Mais finalement c’est sécurisant de dormir sur le toit du 4X4 et pas au sol. Je crois que j’aurais vraiment flippée (note de Sandrine)

Nous passons les barrières de Naukluft parc, montagnes et sources d’eau, difficile à imaginer avec toute cette sécheresse et le plat pays qui nous entourent ! En comité d’accueil nos premiers Kudus broutent au bord de la piste et au campement de beaux oiseaux jaunes épient la moindre miette et viennent même chiper sur la table dés que nous avons le dos tourné. Il faut tout surveiller.Ça n’empêche pas Luc de faire des crêpes. Nous retrouvons un couple de Suisse que l’on suit (ou qui nous suivent) depuis plusieurs jours, à
force nous avons fait connaissance et nous partageons nos expériences.


C’est ensemble que nous partons faire une balade le long d’une rivière, l’objectif étant de trouver des piscines naturelles pour se

"Hard rando"
11 novembre


Il nous reste une chose à faire dans ce parc, la "Olive Trail", randonnée de 4h. Pas besoin de réveil, les babouins s’en chargent en se battant, on entend des cris stridents et on les surprend à quelques mètres de notre 4X4.

Sur le chemin pour nous rendre au point de départ nous avons la bonne surprise de croiser tout un troupeau de zèbres de Chapman. Qu’est-ce que c’est beau ! On reste planté là, à les regarder, en se chuchotant "regardes celui-là, et celui-ci prends le photo, il pose".

Pour éviter les grosses chaleurs, nous démarrons à 7h20. Pendant l’ascension, nous rencontrons des Kudus avec des cornes majestueuses. Nous ne vous avons pas encore dit mais dans ce parc il doit y avoir des léopards …. Bon la garde forestière à l’entrée à qui nous avons acheté notre permis, nous rassure en disant qu’ils ont peur des hommes et qu’ils se cachent. Mais bon, nous guettons quand même, on ne sait jamais … La balade consiste à monter tout en haut sur un plateau (une bonne heure et demie de marche) puis de redescendre dans le lit d’une rivière asséchée coincée entre 2 parois rocheuses immenses, comme un canyon. Il faut continuellement sauter d’un rocher à l’autre, franchir les passages de cascades assechées faites d’énormes rochers, c’est plutôt sportif et il faut de l’équilibre. Pour couronner le tout, le franchissement d’une paroi  doit se faire accroché à une chaine pour passer au dessus d’un bassin d’eau stagnante pleine de têtards et de grenouilles. En route, on est mort de rire ! Nous observons des oréotragues
crier, en fait, ils postillonnent pour pouvoir sortir un son de leur gueule, on voit une gerbe d’eau à chaque cri ! on se prend nous aussi pour des oréotragues et on part dans un délire de postillons "pwouu", heureusement que personne ne peut nous voir.

Nous sommes bien contents de retrouver le 4x4 à 11h20, la chaleur est comme toujours écrasante et nous en avons plein les pates, c’était quand même une grosse rando.

C’est sur la piste de notre prochain camp "le Gecko camp" que nous nous arrêtons à la station service de Solitaire ou nous retrouvons qq commodités bien agréables  et que l’on se gave de pâtisserie ! Nous y restons tout de même 3 heures.
Enfin à Gecko, nous posons notre campement sur la crête d’une colline qui nous offre une vue à 360° sur la brousse et nous permet d’admirer le coucher de soleil en attendant de bonnes braises dans notre BBQ.


Nous finissons par retrouver de la verdure au bord d’une énorme rivière asséchée (la Kuiseb) bordée sur l’autre rive par des dunes de sable orange. Mais tout semble à l’abandon, nous ne trouvons pas tout de suite notre camping alors on s’installe enfin à l’ombre pour déjeuner. Un jeune homme vient avec ses trois chiens à notre rencontre il ressemble plutôt à un pauvre gars, il nous parle en anglais (ça m’épate toujours alors que nous avons tellement de mal à faire nos phrases correctement !) il nous apprend que la rivière est sortie de son lit vers mi mars, et qu’elle a tout inondée. Nous le constatons sur notre camping complètement dévasté : sanitaire emporté, pas de lavabo, pas de douche, pas de wc, et malheur pas d’arrivée d’eau ! il y a des troncs morts entassés couchés contre d’autres arbres. C’est la désolation. Il faudra faire avec jusqu’à demain …

La nuit est encore déchirée par les hurlements des chacals auxquels répondent les chiens. C’est vrai que les 2 habitations que nous avons vu sont entourées de barrières en bois, les enclos des chèvres sont protégés par d’immenses piquets en bois … et nous, nous sommes perchés dans notre tente, tout seul …. En plus, la nuit est glaciale et nos duvets ne sont plus assez chauds. Luc a dû prendre froid à greloter, au petit matin il se sent fiévreux.

Swakopmund,
2 jours d'arrêt !

On se finit dans un restaurant le "TUG" qui est sur la jetée, face à l’océan, pour goutter les huitres du coin. C’est une tuerie ! Jamais mangés d’huitres aussi fameuses. C’est dimanche, alors les commerces sont fermés, les locaux viennent passer la journée sur la plage, c’est bizarre alors que certains "fada" se baignent, d’autres comme nous sont en polaire ou blouson à fourrure … allez comprendre ?

Ce soir, le top du top notre chambre a la wifi, nous allons pouvoir en profiter un maximum.


"Les Topnards"
12 Novembre

Le petit déj est agréable, il fait doux, la vue est belle. Nous repassons au ranch pour saluer notre hôte, enfin une personne qui parle français (une francophone, une suisse). Nous prenons le temps de bavarder. Mais il faut repartir pour 150 km en 4h … ça nous interroge sur la vitesse moyenne (37km/h) et l’état des pistes.

On avait raison, quel voyage infernal ! tôle ondulée, descentes dans des passes de rivière asséchée à plus de 12% de pente (nous vous laissons imaginer l’acrobatie sur une piste de gravier ….) et puis nous quittons la piste principale pour une plus petite qui part dans une zone désertique. Nous retraversons le Tropique du Capricorne. C'est désertique de chez désertique ! les qq touffes d’herbes jaunes ont été brulées sur des hectares par un feu de brousse, il ne reste que des graviers, des cailloux, de la poussière de terre à perte de vue.

Il est plus de midi mais impossible de s’arrêter pour un petit pique nique, le soleil est écrasant et il n’y a même pas un arbre pour se cacher dessous. Mais ou va-t-on ? Nous passons quand même un pan avec un point d’eau pour les animaux obtenu par une éolienne, ils s’y regroupent tous, nous nous demandons d’où ils viennent dans ce paysage lunaire … des dizaines d’autruches, des dizaines de Gemsbok, une dizaine de vautours à cou rouge, et une famille de phacochères.

Ça nous motive pour continuer et nous donne espoir. La piste finit dans un canyon ou des chevaux avec leur poulain sont en toute liberté. Ils sont au milieu des cailloux, de la poussière et des rochers, rien à grignoter.

"Retour à la ville"
13 novembre

Partons vite d’ici ! la route est meilleure et nous arrivons vite à Walvis Bay après avoir encore traversé une zone désertique mais tout de même habitée… et oui, sur les parties les plus hautes du relief, des cabanes en bois, tôles, et plastique et plus loin des enclos pour animaux domestiques. Ce sont des Topnaars, ils se nourrissent entre autre de concombres du désert ( !nara), sorte de melon vert avec des épines.

Sur la route nous rencontrons aussi de nombreux ânes sauvages, gris avec une bande noire sur les épaules. Ils nous regardent passer ou bien galopent dans la même direction que nous. Au port de Walvis Bay donc au bord de la mer, le vent souffle fort, il ne fait pas très chaud. Seuls les pélicans, et qq touristes à manche courte (certainement des Nordistes) s’accommodent bien de ce temps breton hivernal.

Après un détour imprévu (heu… perdu) dans le township de la ville plein de vie, il y a du monde dans les rues, un petit marché le long de la route, on voit des femmes endimanchées pour une cérémonie, elles chantent et dansent avec un plumeau noir qu’elles agitent ….

Retour au confort et au luxe à Swakopmund.

Notre lodge est splendide, je crois que c’est la plus belle "suite" de l’ensemble, couette blanche et multiples oreillers … c’est bon le luxe !

"Vive la gastronomie"
14 novembre



Ouf, ça fait du bien aussi de se poser. Nous lâchons un peu le 4x4 et nous nous déplaçons à pied dans la ville. C’est une ville à l’architecture allemande, colombages, balcons en bois etc. Les rues sont incroyablement larges.

Nous trouvons tous les magasins et les restaurants et les bars. Comme nous sommes arrivés le dimanche après-midi tout était fermé. Mais aujourd’hui lundi, nous nous rattrapons ! Nous faisons aussi le chala Cote Ouestnge de l’argent qui nous reste en €uro.

La ville est riche aussi en excursions et activités dans le désert, mais ça ne nous tente pas, nous avons "bouffés" du sable pendant 15 jours alors très peu pour nous ! Nous faisons plutôt un we gastronomique. Nous faisons la tournée des bons resto, nous gouttons les spécialités allemandes, les fruits de mer et les poissons. Nous nous baladons sur le bord de mer mais le temps reste frais, on dirait un peu un mois d’avril "ne te découvre pas d’un fil".

La journée se finit par les grosses courses dans un supermarché "Pick and Pay" pour le reste du parcours, c'est-à-dire pour les 15 jours suivants. Nous avions consommé quasiment toutes nos réserves, même la bouteille de gaz qui nous sert à cuisiner est HS.

Le Damaraland

Les étapes :
Comme un voyage dans le temps ...

  • Skeleton Cost et Cap Cross - route de sel et colonie d'otarie

  • Spitzkoppe - le paradis bushmen

  • The white lady - peintures rupestes

  • Twyfelfontein - gravures pariètales

  • Palmwag - forêt pétrifiée



La route de sel

"Skeleton coast"
15 novembre

Faux départ ! on croyait avoir tout prévu et puis finalement ça se complique …

au démarrage, le voyant qui "bloque le différentiel du pont arrière" (note pour les pro) s’allume et s’éteint de façon aléatoire. Alors on fait déjà un premier tour de la ville pour trouver le garage Toyota. Le mécano après s’être couché dessous notre véhicule nous confirme que ce n’est pas grave, c’est un faux contact qui garde le voyant allumé, le pont n’est pas bloqué (toujours pour les connaisseurs …) si on veut réparer il faut revenir à 14h … Ha non alors ! Nous avons tout un programme pour la journée, impossible de le rater. On part quand même.

Bon, il faut racheter une bombonne de gaz, à première vue c’est simple, il suffit d’aller dans une station et l’acheter … ben non ! L’Afrique du Sud ne fournit plus de gaz, c’est la rupture. Nous avons fait 2 fois le tour de la ville pour en trouver, et on a même pris en voiture un employer d’une station pour aller dans le township Mondesa voir s’il en restait. Peine perdue et aussi 2 h de perdues. Cette fois il faut vraiment y aller. Tant pis, nous ne pourrons plus cuire nos repas et faire notre café chaud le matin, il faudra se contenter du feu de bois.

Nous prenons la route de sel qui longe le bord de mer en direction du Nord, le long de la Skeleton Coast et qui nous amène à Cap Cross. Nous retrouvons nos paysages désertiques, celui-ci est tout blanc, blanc de sel et plat à perte de vue. Haaaaa Cap Cross et sa colonie d’otaries à fourrure et ses odeurs inoubliables ! Nous avons la bonne surprise de voir que des bébés sont nés, c’est la pleine période des naissances. Terrible aussi, la vision de ces petits morts et abandonnés aux becs des gabians. Il y a une très forte mortalité pendant leurs premières semaines de vie. Mais que fait BB ?!

On finit la journée dans un tout autre décor, dans le Damaraland. Nous avons repris la route pendant 2h30 et nous sommes maintenant au pied d’un massif rocheux magnifique, le Spitzkoppe. Que c’est beau !

On l’appelle aussi The bushmen Paradis. C’est avec plaisir que nous installons notre campement même si nous n’avons pas de point d’eau ni de gaz … la température est douce, il n’y a pas de vent. Parfait. Bonne nuit.



Dommage que nous n’avons pas de photos de cette caravane très spéciale !

Au camp, un garde passe nous prévenir qu’il a vu les éléphants pas très loin alors nous devons nous méfier cette nuit, ils risquent de traverser le camp ! Nous sommes à l’affut, le moindre bruit nous fait dresser les oreilles … mais ce ne sont pour l’instant que des ânes qui viennent manger les graines de l’arbre sous lequel nous nous sommes réfugiés, comme fait exprès.



Peintures
rupestres

"Risque d'éléphants"
16 novembre


Les oiseaux nous tiennent compagnie pendant notre petit déj. Il reste un filet de gaz qui nous permet de chauffer quand même l’eau du café. Une belle piste devant nous nous amène jusqu’au massif de Brandeberg et un petit village, Uis, ou malgré toutes les commodités il n’y a toujours pas de bouteilles de gaz (mais quand même une connexion internet).

Notre camp était à 35km, "Welcome to home of the desert elephant" est-il écrit sur la pancarte du site. Nous sommes arrivés juste pour 12h30 et pour nous faire un déjeuner froid. Ceci a entrainé une sieste tellement il faisait chaud (Luc allongé sur la table, et Sandrine sur le siège basculé de la voiture … on fait comme on peut !)

Nous sommes à coté du site de "the white lady", nous ne pouvions pas rater ça. Après une bonne marche avec notre guide damara Daniel (46 ans le 26 nov) nous découvrons les premières peintures rupestres datant de 2000 à 5000 milles ans : Les animaux de la savane, des chasseurs, des femmes himbas, des girafes. Le site est bien protégé, nous avons payé un droit d’entrée de 50n$ chacun.

Notre guide nous annonce qu’il existe 3 autres sites de peinture mais il faut lui payer un petit supplément pour qu’il nous emmène … petit malin ! ça nous coutera 200n$ de plus (et il nous fait un prix). Au final, nous l’avons ramené en voiture avec nous, lui, son frère et 3 autres gars accrochés debout sur les marches-pieds du 4x4 !


Gravures
pariètales

Direction Twyfelfontein, les paysages deviennent plus verts (grâce aux arbres) et des reliefs montagneux et rocheux limitent la vue. Nous sommes sous le charme…. Et aussi sous la fatigue, la chaleur nous accable. S’y ajoute de minuscules mouches qui nous tournent autour du visage et bourdonnent à nos oreilles. Nous attendons donc la fin de la journée pour visiter le site classé patrimoine de l’Unesco, fait de gravures pariétales (6000 ans paléolithique) ça c’est fait ! la guide nous propose le grand tour sans supplément cette fois-ci.

KO-douche-soupe-dodo !

conseille de suivre ses traces à la rencontre d'un éléphant sauvage. Un 4x4 avec un couple de suisse nous précède dans ce hors piste à la recherche de l’é-lé-phant ! au bout de 10mn dans le sable, sans trop savoir ou tout ceci nous menait, nous voyons enfin notre premier Big Five en toute liberté. Il est sous de grands arbres, il attrape avec sa trompe des feuilles dans les hautes branches pour se nourrir … c’est magique mais nous gardons tout de même nos distances. Bon moins magique, au retour, nous nous ensablons, il faut sortir la pelle et passer en fonction 4x4. Ce sera toutefois une très belle aventure et une parenthèse inattendue dans notre programme. A rappeler que le loueur déconseille formellement de faire du hors piste et encore de s’aventurer dans le lit des rivières.

Nous ne nous en arrêtons pas là, puisque la piste étant toujours très mauvaise, nous crevons à 40 km de notre point d’arrivée.

Au final, un pneu "rustiné" de l’intérieur et ho ! surprise, la roue de secours "méchée" car elle avait un clou planté depuis le début.

"Des barrissements dans la nuit"
17 novembre



Nous n’avons pas beaucoup dormi de la nuit, toujours à l’affut des éléphants, le vent s’est levé faisant du bruit un peu partout autour de nous puis au loin, mais pas si loin, les barrissements dans la nuit. Mais pas le gentil petit barrissement de Dumbo, plutôt un long qui semble être en colère ! Il y en aura 3 comme ça durant la nuit.

Au petit matin, nous trouvons nos sanitaires cassés, le réservoir d’eau des WC complètement arraché. Les traces sur le sol, 6 fois notre pied confirme le passage des pachydermes tout à coté de nous…. Gloups’

"E-le-phant !"
18 novembre

Nous partons de bonne heure pour Palmwag, le trajet doit être plutôt court et c’est tant mieux. Nous faisons donc un détour pour voir la forêt pétrifiée … mais qu’est ce que c’est ? ce nom est évocateur de beaucoup de choses, mais nous ne nous attendions pas à ce que nous allions trouver … un petit stand avec une pancarte "office" un vrai carnet d’enregistrement des visites et 2 gamins qui veulent nous faire payer l’entrée … bizarre. Mais nous coopérons et nous l’envoyons chercher de la monnaie pendant notre visite. Il s’agit en réalité de troncs d’arbres transformé en pierre … si, si c’est possible ! je croyais ne trouver ces histoires que dans les livres de légendes mais nous en avons eu la preuve formelle. Il y avait aussi des plantes au nom imprononçable pouvant avoir 1000 à 2000 ans, et elle fait sa première fleur à 20 ans. Mais sur quelle planète sommes nous ?

En réalité c’est tout une vallée qui a subit ce phénomène et vous trouvez tout au long de la route des étapes toutes aussi "non-officielles" que les autres.

La piste est cassante, beaucoup de grosses pierres saillantes, nous avançons lentement. Cette escapade nous aura couté 2 heures. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Chemin faisant, notre route est stoppée par un chauffeur de "Drive  Game" qui sortait d’une rivière asséchée en 4x4, il nous

"Incursion en terre Himba"
19 novembre

ça démarre bien, dés nos premiers kilomètres, apparait devant nous juste après une bosse, une girafe puis 4 autres ! wahoou comme elles sont belles. C’est un très beau moment. Ça nous met de super bonne humeur et nous laisse présager une bonne journée …


Puis tout s’enchaine : des zèbres, des groupes de springboks, des autruches, puis des villages de plus en plus isolés.
    
Nous quittons Seisfontein pour Purros, un coin extrêmement reculé juste avant la Skeleton Coast. S’enchainent alors aussi un col caillouteux, une piste étroite difficilement praticable, des traversées de  lit de rivière ensablée, et des grandes plaines de


Le Koakoland

Les étapes :
au pays Himbas

  • Purros - au bout de la piste

  • Village Himbas - le paradis bushmen

  • Seisfontein -

  • Opuwo - ville himbas et hereros




Nombre de kilomètres parcourus :  km

sables rouges. Luc le chauffeur est à rude épreuve et doit passer en fonction 4x4 indispensable. Il nous aura fallu 2h30 pour un itinéraire estimé à 3h. Le camp se situe sur le passage des éléphants, les consignes de sécurité sont de rigueur. Une partie de notre campement est caché sous les racines des arbres, douche, wc, coin cuisine c’est vraiment charmant tout en restant rustique.

Nous y rencontrons notre guide pour le lendemain, au programme RDV 6h30 pour trouver les rhinocéros noirs puis rendre visite à un village himba l’après-midi. Vivement demain et dodo tôt.

Au fait, nous n’avons toujours pas trouvé de gaz. Comme on dit "les français n’ont pas de pétrole mais ils ont des idées". La notre, nous avons récolté les charbons de bois restant des BBQ des autres campeurs, et en un quart d’heure nous avons de l’eau brulante et notre viande est cuite ! (c’est moins long que de faire bruler les buches de bois jusqu’à obtention des braises).


Are you sure it's not a problem of driver ?

loueur. Nous voilà finalement rassurés.

Mais revenons à nos rhinos… un des gardes monte avec nous pour nous guider sur "the track". Nous reprenons espoir et malgré l’heure tardive 10h30 nous repartons. Les pistes sont des chemins de patrouilles, rien à voir avec les pistes prisent jusqu’à maintenant. Elles sont très étroites, parfois encombrées de branches d’arbres qui frottent la carrosserie, des grosses pierres, d’ornières profondes et puis de sable très mou. Mais ou nous embarque t-il ? Il en profite pour faire des relevés des autres animaux que nous voyons, oryx, koudous, springbok, zèbres et Girafes ! Encore 1h sans succès, il faut rebrousser chemin pour redéposer le garde au camp et accepter que nous n’avons pas de chance. Nous n’avons pas tout perdu ce stage intensif de conduite en mode 4x4 nous aura donné beaucoup d’assurance dans ce domaine. Ils ont déjeuné mais nous propose de goutter la viande qu’ils viennent de cuisiner … Une pure merveille ! Un gout fort mais succulent avec qq légères épices. Nous sortons de notre coté le riz que nous avions préparé la veille et nous déjeunons gaiement tous les 4 à la bonne franquette. Au fait, leur café avait un gout bizarre… Nous avons compris, un peu plus tôt en allant voir le point d’eau mis à la dispo des animaux, l’eau était salée, elle vient certainement d’un forage profond. Nous ne sommes pas si loin de la skeleton coast rappelons-le. Nous ramenons avec nous le garde jusqu’à Purros, ce qui nous laisse tout de même l’amère impression de faire le "taxi".

La journée se finit par la visite d’un village "touristique" himba. Ce sont de vrais Himbas mais qui s’exposent dans une sorte de mise en scène de leur vie traditionnelle … Ce n’est pas vraiment de notre gout mais il faut voir le bon coté des choses : au moins pas de gène pour faire des photos et pour les vrais villages, ils gardent leur intégrité. N’est-ce pas ça l’important même si pour nous c’est plutôt frustrant.

"La chasse au Rhino ... c'est rosse !"
20 novembre


Alors, en fait, on paye un guide Himba (Ricco) mais on prend notre 4X4, on le nourrit, on lui fournit les jumelles, de l’eau…. Bref, ce n’est pas de tout repos. Et All in english please ! Il nous emmène dans une vallée où se trouve un groupe de rhino noirs. Nous trouvons leurs traces sur le sol, elles ressemblent à un petit bonhomme en pain d’épice des fêtes de Noël (vous voyez ?), nous repérons les « cacas » et les couches où ils dorment. Une fois les traces remontent la vallée, une autre fois elles les descendent … Ils sont bien là mais ou ? Et pendant ce temps là, Luc conduit patiemment. Au bout de + de 3h de chasse, il faut se rendre à l’évidence... Notre guide est complètement perdu. Il joue sa dernière carte, il connait un camp de "gardes forestiers" ils sauront nous dire ou sont les rhino. OK on arrive mais on sent qu’on les dérange. Ils sont 2 mecs et une nana, habillés en treillis… heureusement pas de kalashnikov ! Bref, on se détend, on prend le café avec eux, et on bavarde un moment.

Quand Luc explique qu’il a un pb avec le 4x4, qu’il n’arrive pas à changer les fonctions 4x4 et 2x4 et qu’il montre au garde la boite à vitesse. "Are you sure it’s not a problem of driver" dit-il ? Et il éclate de rire et nous le suivons tous en cœur. Il nous montre comment faire. Vraiment
différent des explications du

Nous avons bien fait 1h de trajet avec lui, il lui aurait fallu la journée à pied. Il sentait un peu la chèvre, il avait l’air vraiment d'un brave gars, gentil, très souriant, et ne parlant évidemment pas l’anglais. Un vrai Himba habillé à l’occidental. A l’arrivée, il nous a remercié mille fois et priera le ciel pour nous. Ce fut un plaisir, belle vie à toi gentil homme.

Nous nous installons 3h plus tard dans un petit coin de paradis, au bord d’une rivière avec piscine naturelle alimentée par une cascade et au dessus des baignoires privées bien chaudes ! Encore une fois, contrairement aux recommandations de notre loueur nous choisissons de descendre la piste accidentée au bord de la rivière pour établir notre campement. Faut dire que sinon les emplacements étaient tous en plein soleil. Il s’agira demain de pouvoir remonter cette piste technique …


il ne faut plus trainer... Sauf si sur le chemin il y a un grand rassemblement de Himbas qui chantent et qui dansent !

Nous sommes autorisés à assister à la fête : des femmes traditionnelles Himbas avec leur bébé dans le dos font face à des hommes qui chacun leur tour, leur font face, et ils se livrent à une sorte de joute en tapant des pieds, en faisant des tours sur eux-mêmes, ils frappent des mains en cadence. C’est la fête du Hot Man … qui comprendra qui veut.

L’arrivée à Epupa fall se fait tardivement et juste le temps de monter la tente pour sentir un vent fort se lever et ramener une pluie torrentielle ! Nous en profitons pour laver la voiture en petite tenue car il fait beaucoup trop chaud enfermé dans notre véhicule.



"Bain de sources chaudes"
21 novembre


Nous refaisons la piste en sens contraire pour partir de Purros, et cette fois, c’est «les doigts dans le nez» que nous passons tous les obstacles qui nous semblent finalement bien peu de choses par rapport à la journée Rhino ! Nous prenons en stop un pauvre gars «Mathieus» qui attendait au bord de la route et faisait signe pour aller à Seisfontein. A savoir que nous n’avons pas vu une seule voiture sur les 110km qui nous y amènent et que nous avons traversé seulement 2 minuscules villages, enfin devrait-on dire un rassemblement que quelques cabanes en terre. Mais comment aurait-il fait ?

"Au coeur des Himbas"
22 novembre

Et oui, nous avons réussi à remonter la piste au dessus de la rivière !

Etape à Opuwo, petite ville au cœur du pays Himbas. C’est agréable de retrouver un peu de civilisation : son supermarché OK, sa connexion internet, des détritus et ses bidonvilles. Et oui pas vraiment propret, complètement désordonné poussiéreux, l’influence allemande n’est pas arrivée jusqu’ici … et ça nous plait ! Les ethnies se mélangent : Himbas en tenue traditionnelle et parfumées, les femmes Héreros, des hommes avec des chapeaux pointus ou un bout de tissus autour de la taille. Nous sommes assaillis de petites vendeuses de bracelets et de colliers, ça devient vite la cohue, mais une gentille cohue, pas d’agressivité.

Nous tournons en rond pour essayer de trouver le magasin de vente du gaz, finalement Luc est accompagné (par un local) derrière des baraquements, il disparait bien trop longtemps au gout de Sandrine qui attend en plein soleil de midi de plus en plus inquiète. C’est idiot car ici il n’y a rien à craindre. Il nous manquera un fusible de 15 ampères, remplacé en attendant par un 25 pour que le frigo puisse se charger pendant que l’on roule. Reste 180 km pour Epupa Fall,

"Suite"

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et Rencontre dans un Centre de Protection des Félins




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