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Le Nord
Les cascades d'Epupa
"T'as vu ton Croco ?"
23 novembre
Nous sommes à l’extrême Nord du pays, la rivière servant de frontière avec Le Nord l’Angola.
Nous commençons la journée par admirer les cascades de Epupa, quelle quantité d’eau alors que nous avons traversé tant de déserts et tant de terres arides ! C’est étonnant ce contraste et on comprend toute la valeur de l’eau et comme elle nous est indispensable. C’est encore plus étonnant de voir des peuples et des animaux réussir à vivre avec seulement une infime quantité d’eau. Ceci force admiration et courage pour une vie si rude.
Nous quittons la rivière Kunene pour la retrouver 3h plus tard après un long tour de manège sur une piste toute en montagnes russes. C’est usant pour l’estomac, il faut qu’il soit bien accroché. Pour finir nous traversons plusieurs flaques boueuses dans lesquelles nous risquons de nous enliser. Heureusement "n’a qu’un œil" est super puissant et après avoir bien éclaboussé la carrosserie toute blanche, nous poursuivons notre chemin jusqu’à un nouveau paradis : le Kunene River Lodge.
Le parc Etosha
Les étapes :
traversée d'Ouest en Est
Dolomite camp - le luxe sous toile
camp de Okaukuejo - plan d'eau nocturne
camp de Namutoni - un chateau fort
4 jours d'immersion safari
"Safari Africa full option"
24 novembre
La vie sauvage en Afrique, c’est aussi la mauvaise surprise de se faire piquer par un scorpion au moment de mettre la bâche sur notre tente. Luc en a fait la douloureuse expérience, sur le petit doigt de la main gauche. Ça vous laisse une continuelle sensation de décharge électrique dans la main. Notre premier réflexe a été de le photographier pour le montrer à la réception et savoir à quel point il était dangereux. Pas besoin de courir à la clinique la plus proche (c.a.d. environ 250-300 km) mais pour calmer la douleur Peter lui font un cataplasme avec de l’oignon et du jus de citron. Le tout emballé dans une jolie poupée, Luc a changé de parfum aujourd’hui …
"Haï ! Piqué par un scorpion"
Comme si ce n’était pas suffisant, nous constatons en même temps que notre pneu tout neuf est dégonflé… mauvais signe. La solution choisie sera de la regonfler à 3 barres et ainsi de garder en réserve nos roues de secours pour une éventuelle plus grosse crevaison.
Nous prenons finalement la route, une petite piste le long de la rivière Kuenene, elle est un peu boueuse mais praticable. Elle finit en apothéose au barrage de Ruacana avec une descente d’au moins 15%, en 2 mots "à pic".
A 15h30 nous passons enfin la "Gate" du parc Etosha, un grand moment que nous attendions depuis longtemps. Dés que nous avons réglé les formalités (170 n$ par jour) après seulement 1km nous nous retrouvons nez à trompe avec une famille d’éléphants ! freinage d’urgence, le male se trouve à notre gauche, la mère avec les 2 éléphanteaux sur notre droite. J’ai le téléobjectif à fond pour prendre les photos mais nous sommes trop prêts ! C’est un comble, Légère panique ! Pendant ce temps, le male se rapproche et tente une intimidation en voulant nous couper la route en agitant ses grandes oreilles. Le moment est délicat, nous sommes très mal placés, entre lui et sa famille, alors on accélère. On repense à l’histoire de l’espagnol mort à Purros car il s’est fait encercler par 2 éléphants qu’il a dérangés.
Un peu plus loin nous voyons 4 ou 5 girafes, des koudous, oryx, springboks, zèbres et phacochères. Un vrai festival en moins d’une heure ! Juste le temps d’arriver à notre lodge de luxe. car oui, ce soir c’est la fête : le Dolomite logde est tout récent, il vient d’ouvrir, il possède des "chalets" en toile, suspendus à une colline, vue imprenable sur la savane à des km. La piscine a la même vue. On apprécie tout ce confort. Pour se finir, nous dinons au resto du lodge (de toute façon nous n’avions pas le choix, "on ne fait pas la popote ici !" ça change de notre ordinaire, surtout les légumes cuisinés, c’est un régal.
seulement à quelques mètres d’eux, mais bien planqués dans notre véhicule quand même.
Il ne faut pas aller bien loin pour avoir de la compagnie animale, au camp autour de nous, les écureuils essayent de grapiller qq miettes avec les oiseaux, des chacals aussi nous approchent pour « chopper » un morceau de viande et faire les poubelles. Luc en Tongs a même faillit marcher sur un scorpion mais celui-là est le plus dangereux, bien noir et bien gros. Il a fini en bouilli pour fourmis ! Quant à Sandrine, en faisant la vaisselle dans les sanitaires elle s’est retrouvée en face d’un long serpent marron, tout aussi effrayé qu’elle par cette soudaine proximité !
Moralité : toujours secouer les vêtements ou les bâches, toujours porter des chaussures fermées, toujours regarder ou l’on met les pieds et les mains !!!! Voilà comment survivre dans ce milieu pur « wildlife ».
"Des petites... aux grosses bêbêtes"
25 et 26 novembre
Après avoir regonflé avec le compresseur à 3 bars le pneu complètement à plat, nous reprenons la piste. Nous traversons une partie du parc ouvert très récemment au public. Et le festival continue : élans du cap, des groupes de gnous bleus, et puis la faune habituelle pour nous maintenant (c'est-à-dire springboks, gemsbok, girafes, zèbres, éléphants …)
Nous stoppons 2 jours au camp de Okaukuejo, le plus ancien mais très bien aménagé avec piscine, une superette, une station essence et un gars pour «mécher» notre pneu tout neuf qui se dégonfle. Le coté camping, c’est vraiment la misère, en plein soleil avec seulement qq arbres maigrichons sur un terrain blanc poussiéreux. Seul emplacement un peu plus à l’ombre que les autres le n°17.
Peu importe, nous prenons 2 jours de repos et farniente à la piscine, nous nous levons très tot le premier matin 5h15 pour voir le lever de soleil sur le plan d’eau du camp, nous y repassons à mainte reprise dans la journée, et nous y retournons pour le coucher de soleil et en nocturne. Le soir, nous avons enfin vu nos premiers rhinocéros ! 2 belles bêtes sont venues boire by night. Ils ont gardé leur armure pour se pencher sur l’eau puis ils sont repartis vraiment très lentement, voir au ralenti. Au loin, nous entendons les hyènes ricaner … les verrons-nous ? On espère aussi y apercevoir un lion, une lionne mais je crois qu’il ne faut pas trop rêver.
Le matin, nous avons quand même fait une escapade en 4x4 (ça nous manquait trop) pour faire le tour de plusieurs points d’eau dans les environs. Ce qui nous a permis entre autre d’assister au bain boueux de 3 éléphants, nous n’étions
"Etosha dans toute sa longueur"
27 novembre
De bon matin, sur la piste en direction d’un plan d’eau, Luc conduit et aperçoit traversant devant lui (enfin devant le 4x4) un Lion, "a Lion" ! Il est allé se coucher tranquillement sur un lit d’herbe jaune sous un arbuste, pas loin du bord de piste. Il semble bien fatigué à 8h du mat. Il baille un peu, couche sa tête au sol, on dirait qu’il essaye de se cacher de notre téléobjectif ! Mais il reste là sans trop bouger, finalement c’est nous qui partirons… pour trouver un peu plus loin un autre lion, couché lui aussi de tout son long, à qq mètres de la route. Il semble plus jeune que le premier, il nous offre son profil mais il ne manifestera pas plus d’hostilité. La zone est infestée ! ce n’est pas le moment de sortir faire un pique-nique dans la nature.
Notre chemin longe l’immense "pan" (lac asséché) d’Etosha, il est tout blanc, nous n’en voyons pas l’autre extrémité, la seule chose que l’on voit se sont des mirages. Nous avons l’impression de voir une immense étendue d’eau au loin, avec même une ile. C’est vraiment curieux comme phénomène. Les couleurs sont magnifiques. Nous trouvons parfois sur la piste des grosses flaques d’eau (suite à la petite pluie de la veille), elles deviennent
l’opportunité pour les éléphants et les phacochères d’un petit bain de boue anti-parasitaires. Il faut faire vraiment attention. D’ailleurs un phacochère a détalé devant notre 4X4 en plein virage.
Le camp de Namutoni est construit autour d’un ancien "petit" fort en chaux blanc plutôt mignon. Il est très agréable, piscine, resto et commerce aussi.
Nous en ressortons vers 17h pour faire la Dikdik drive. C’est une petite boucle prometteuse puisque certains y ont vus des léopards... Aurons-nous cette chance ?
Nous passons au peigne fin chaque bosquet, chaque arbre, ce qui nous permet de faire la connaissance des plus petites antilopes au monde, 30 à 40 cm de haut seulement : les Dik Dik. Elles sont belles avec de grands yeux noirs bordés de blanc, elles semblent tellement fragiles, on a envie de les protéger. Elles ne sont même pas sauvages. Festival de zèbres, de girafes, des gnous solitaires, des nouvelles venues comme l’Impala, et le Marabout (un gros oiseau d’eau) … mais toujours pas de léopards, pas de gros chats allongés sur une grosse branche d’arbre. Tant pis, c’est la différence avec un zoo.
Nous poursuivons avant la fermeture des barrières du camp à 19h avec le tour du fisher’s pan, pour voir les couleurs du soir tomber sur la savane. Spectacle grandeur nature !
"The return"
28 novembre
La sortie d’Etosha rime avec route goudronnée. Il faut avouer que c’est un petit moment de plaisir de retrouver enfin une route qui ne vous secoue pas dans tous les sens… et de trouver enfin une onde radio sur le poste du 4x4. Evidemment le long de cette route, nous trouvons des petites villes toutes équipées, dont Tsumeb avec internet. C’est une ville minière riche. Ca nous change du bush. Pour "fêter" le retour au monde moderne, nous déjeunons dans un fast food local le Wimpy d’un burger et d’un wrap…. hummmm
Heureusement que nous n’étions pas sur une piste quand l’orage a éclaté. Le ciel s’est obscurci rapidement et il est tombé des trombes d’eau d’un coup.
Sur la route du Léopard
Les étapes :
Du Nord en direction de la capitale
Météorite - la plus grosse du monde
Centre de protection AfriCat - des félins
La boucle est bouclée
"Météorite"
29 novembre
Nous n’avons pas passé la nuit si seuls … nous avons la surprise vers 22h30 d’entendre une voiture arriver, des portes claquer, des gens parler … et même des enfants. Sous nos yeux, plusieurs familles de bushmen s’installent sous le haut vent de "la bush kitchen", ils sortent les matelas, les couvertures, nous entendons des bruits de gamelles. Ils mangent et se couchent là, à quelques mètres de notre tente. Mais qu'est ce que c’est que ce trafic ?
Le matin, nous nous rendons compte qu’ils sont avec 2 blancs et 2 pick up. Ils plient bagages et s’en vont… bizarre. Nous n’aurons pas d’explications.
Finalement ceci nous aura permis de voir quelques bushmen car depuis ce lodge, il était possible que nous partions voir un village à 80km de là. Mais franchement, après l’orage et les 200 km, nous n’avions plus envie de bouger. Alors, en quelques sortes, ils sont venus à nous !
terre dans un énorme fracas il y a 80 000 ans.
Nous traversons des petites villes bien organisées et bien équipées, nous sentons que nous nous rapprochons de la capitale, et que nous nous éloignons de l’authenticité et de la wildlife.
toutes fraîches dans la terre rouge ramolli par la pluie. Il suffit de suivre sa piste. Une fois devant, nous le cherchons encore longtemps du regard avant d’arriver enfin à le voir. Il est couché sous les arbustes dans l’herbe. Il reste là, il nous jette un œil puis il se retourne et nous tourne le dos. Il nous ignore. Il est plus petit que le léopard et aussi beaucoup moins nerveux !
"Cheetahs and leopards"
Notre ultime nuit dans la vie sauvage a lieu dans un centre de rééducation et de protection des félins, Okonjima Africat. Le cadre est splendide, les couleurs, les paysages sont de toute beauté.
Après l’orage de l’après-midi, nous partons enfin pour ce moment tant attendu … depuis le premier jour dans ce pays, Sandrine y pense avec impatience et Luc le redoute : aller à la rencontre de ces gros chats en toute liberté.
Nous sommes accompagnés de 2 guides qui nous conduisent dans leur jeep 12 personnes avec seulement 2 réunionnais très sympas qui commencent leur voyage, eux (alors que nous vous rappelons que c’est la fin pour nous). Mais quel final ! Nous assistons au diner d’un magnifique léopard de 16 ans. D’un coup il a surgit dans notre champs de vision, il nous semble immense, svelte, rapide. Il est de toute beauté, nous en avons le souffle coupé.
Il évolue sous nos yeux, sautant sur une branche d’arbre pour manger sa viande, les mêmes attitudes qu’un chat, à se lécher les babines et les pates (ses grosses patounes). Nous croisons ses yeux clairs, il a un pelage impeccable, on dirait qu’il sort de chez le toiletteur… Après l’avoir observé et puis observé, dés qu’il a fini son repas, il repart. Spectacle terminé.
"Fin du spectacle"
30 novembre
Ce matin nous trainons : le réveil a sonné plus tard, nous prenons le petit déj en regardant la nature devant nous, et puis nous avons rangé le 4x4, et nous avons passé les rayures faites lors de la chasse au Rhino au dentifrice (voir rubrique de Luc). Tout était près mais nous avons eu envie de monter en haut d’un point de vue juste derrière nous, histoire de voir encore la savane.
Ceci fait, nous nous disons que nous pourrions voir la piscine du camp. … hey trop géniale ! Mais à 9h du mat c’est un peu tot pour se jeter dans l’eau fraiche. On ne peut pas rester cet après-midi ? Comme c’est sur notre piste, nous tentons d’aller voir nos voisins réunionnais, Anne et Salim. C’est avec plaisir que nous bavardons avec eux un bon moment.